Le premier ministre du Canada Stephen Harper affirme que «reconnaître la nation québécoise favorise la réconciliation». Et il ajoute: «Nous sommes plus unis que jamais».
Ne nous laissons pas leurrer: la reconnaissance de l'existence d'une «nation» au Québec par le gouvernement canadien maintient le «nous» québécois à sa réalité provinciale. Cette reconnaissance nous enferme dans l'ethnicité propre au multiculturalisme clientéliste. Souvenons-nous que la motion du gouvernement Harper avait exclu de considérer le Québec comme une totalité dans l'histoire. «Le monde n'a pas besoin d'un pays supplémentaire», avait-il affirmé. Hors d'un Canada uni (sic), il n'y a pas de nation québécoise. Le mensonge, il est là: dans le refus d'une «culture globale», comme dirait Hubert Aquin. L'acte de réconciliation dont parle le premier ministre du Canada est une fumisterie, voire une imposture. Nous n'avons pas à quémander notre réalité nationale. Depuis quand demande-t-on la permission d'exister? Nous ne voulons pas d'une nation conditionnelle comme d'une liberté conditionnelle.
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