Ne pas nommer, les terroristes islamiques, c'est s'en rendre complice!

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Le piège de la rectitude politique

« Soutien total à Sonia Nour qui subit les pressions de la fachosphère et de la gauche cassoulet. »




Qu’une collaboratrice du maire de La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, qualifie l’assassin de Marseille de « martyr » et fasse le parallèle entre le terrorisme et les violences conjugales tient plus de la bêtise que d’une position politique réfléchie. Encore que, sans vouloir concurrencer Freud, l’emploi de ce mot puisse être la marque, non seulement d’une ignorance lexicale, mais aussi d’un lapsus révélateur.


La défense de l’intéressée est pitoyable. Répondant au maire communiste de la ville, qui vient de la suspendre, elle se présente comme une victime. Dans un tweet, elle se dit « choquée » : « Je ne pensais pas qu’un maire communiste se servirait du déchaînement de l’extrême droite pour me suspendre sans solde et m’emmener en conseil de discipline pour apologie du terrorisme comme le souhaite l’extrême droite. » Ajoutant : « Pour info, je suis enceinte de près de six mois. »


Cet apitoiement sur soi a quelque chose d’indécent. Au lieu de reconnaître qu’elle s’est égarée et qu’elle regrette son propos, elle essaie de se justifier – trouvant dans l’accusation de la « fachosphère » une preuve d’innocence – et de susciter la compassion. Les deux jeunes filles qui ont été poignardées n’auront jamais la chance d’avoir un enfant !


Mais voici que la suppléante de François Ruffin vole à son secours. Cette ancienne responsable du mouvement de la jeunesse communiste, ce jeune professeur de français qui doit connaître le sens des mots, tweete à son tour : « Soutien total à Sonia Nour qui subit les pressions de la fachosphère et de la gauche cassoulet. ».


On attend que le député de La France insoumise la désavoue, voire Jean-Luc Mélenchon, qui déclarait après l’attentat : « Marseille pleure avec ses pauvres victimes. L’assassin aussi répugnant que ses motifs. ». Dommage qu’il n’ait pas été plus explicite et n’ait pas précisé l’objet de sa répugnance : le terrorisme islamique. Ils ne sont pas nombreux à avoir dénoncé les causes de ce fanatisme meurtrier !


Paradoxalement – et c’est tant mieux –, des personnes de culture musulmane osent dénoncer ce mal dans les médias. L’ancienne journaliste de Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui, qui a publié Détruire le fascisme islamique, ne craint pas d’accuser les islamistes de France et leurs soutiens en tous genres. Au risque de sa vie : elle doit être protégée en permanence. Que doit-elle penser de ces prétendues féministes qui minimisent le caractère religieux de ces attentats ?


C’est toute la communauté politique qui devrait condamner ce dérapage. Et cesser de nommer « barbarie » – comme l’a encore fait récemment Martine Aubry – ce qui est le mode d’action des combattants d’Allah. Ne pas dire les choses clairement, ne pas les nommer, c’est s’en rendre complice.


De même, quand on entend un célèbre avocat, ex-président de la Ligue des droits de l’homme, légitimer le terrorisme selon les fins qu’il s’assigne, on est abasourdi par l’irresponsabilité d’un tel propos. Tous les terroristes estiment que leur fin est belle et justifie tous les moyens, même les pires.


Comme l’écrit Chantal Delsol, « celui qui ne pose pas la question des moyens, se tire une balle dans l’âme ».