BOMBARDIER

Ottawa doit s’impliquer financièrement, disent Couillard et Péladeau

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Ottawa de mèche avec Bay Street et Wall Street pour que le contrôle de Bombardier échappe à des intérêts québécois

Québec — La pression s’accentue sur le gouvernement Trudeau pour qu’il soutienne financièrement la CSeries de Bombardier.

Tant le premier ministre Philippe Couillard que le chef de l’opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, ont insisté pour dire qu’Ottawa devait faire sa part pour assurer le succès de la CSeries de Bombardier, à la suite de l’annonce jeudi matin faite par le transporteur aérien américain Delta dans le sens d’acquérir 75 appareils CS100, une commande dont la valeur, selon les prix catalogues, est estimée à 5,6 milliards $ US.

Le secteur aéronautique québécois est « aussi important » que l’industrie automobile en Ontario, a plaidé M. Couillard, lors d’une mêlée de presse, en marge d’une réunion de son caucus.

Il estime « paradoxal » qu’Ottawa n’avait pas hésité dans le passé à soutenir le secteur automobile ontarien « à coups de milliards » de dollars de fonds publics, mais semble se faire tirer l’oreille pour ce qui est d’aider le secteur aéronautique québécois.

M. Couillard a dit qu’il ne comprendrait pas qu’Ottawa se désiste, l’aéronautique étant le secteur d’activité le plus innovant de l’économie canadienne actuellement.

« Vive la Série C ! Vive le génie du Québec ! », a lancé M. Couillard, tout sourire, en commentant la « bonne nouvelle ».

Important investissement

Le Québec a investi 1,3 milliard $ dans le programme CSeries de Bombardier, un choix qui avait soulevé la controverse, jugé trop risqué sur le plan financier selon certains.

« Il est important que le gouvernement fédéral se joigne à nous », a-t-il dit, critiquant par ailleurs le manque de soutien, selon lui, au programme CSeries manifesté par le chef péquiste, Pierre Karl Péladeau, et le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault.

De son côté, le chef péquiste est allé plus loin, sommant le gouvernement fédéral de soutenir financièrement le secteur aéronautique québécois en investissant dans le programme CSeries de Bombardier.

La CSeries a besoin d’une base de capital supplémentaire pour prendre véritablement son envol et cet ajout doit provenir d’Ottawa, a fait valoir M. Péladeau, en point de presse.

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