À mes yeux, la stratégie référendaire du nouveau chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, risque de compromettre davantage la difficile convergence des forces souverainistes qui, déjà, tarde à se mettre en branle. À cet effet, les réactions mitigées à la nomination de JFL de Françoise David et de Sol Zanetti, de Québec solidaire et d’Option nationale, ne laissent aucun doute.
Le nouveau maître à bord du PQ aura beau sortir tous les arguments qu’il juge pertinents pour reporter en 2022 la démarche du Québec vers son accession à l’indépendance, il rencontrera sur sa route les quelque 10 000 membres qui se sont prononcés en faveur de la position de Martine Ouellet qui préconisait la tenue d’un référendum dès le premier mandat d’un gouvernement péquiste. Et, c’est sans compter les très nombreux militants pour l’indépendance du Québec qui n’ont pas voté lors de ce scrutin à l’investiture du nouveau chef.
En termes clairs, je suis d’avis que la position référendaire de Jean-François Lisée constituera un obstacle majeur au processus de convergence des forces souverainistes, une étape vitale pour la mobilisation essentielle pouvant permettre aux tenants de l’indépendance du Québec d’aspirer à leur volonté de faire du Québec un pays.
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11 commentaires
Archives de Vigile Répondre
13 octobre 2016Ne perdez pas votre temps M Nantel.Le PQ,ce sont tous de vieux bleus maintenant et ça depuis un bon bout .
Michel Grenier
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
13 octobre 2016Vous dites: " il rencontrera sur sa route les quelque 10 000 membres qui se sont prononcés en faveur de la position de Martine Ouellet ..."
Or, le chef élu est J.-F. Lisée. Je dis donc avec Pierre Fortin: "QS et ON qui font la fine bouche en se laissant désirer proposent quoi au juste comme démarche plus directe vers l’indépendance ? Il leur faut savoir composer avec le réel et se remettre à la tâche s’ils sont toujours souverainistes ; leur sempiternelle opposition de principe à toute suggestion venant du PQ doit dépasser le simple débat partisan."
Archives de Vigile Répondre
12 octobre 2016@ M. Nantel
Quand la raison déraissonne... Pour un grand promoteur de l'indépendance tel que vous, vous me décevez. J'ai lu tous vos commentaires depuis l'élection de Jean-François Lisée. À quoi cela sert de déchirer votre chemise comme vous le faites. Faites-en votre compte. Ce sont les membres qui en ont décidé ainsi. C'est quoi alors la démocratie pour vous?
Archives de Vigile Répondre
12 octobre 2016Pour la convergence, récupérons les électeurs progressistes et de gauche de Québec Solidaire et au diable Mère Thérésa David et ses soupes populaires et ses HLM en gyproc comme dirait Feu Pierre Falardeau.
Au diable, ce parti de gauche déconnecté du plateau snobinard si on récupère les électeurs et qu'on met de maudits bons candidats pour battre les trois députés Québec Solidaire on marginalise ce parti en le sortant de l'assemblée nationale. Pour Option Nationale, ce parti est le gardien de indépendance et le parti des pressés, il faut le garder comme moyen de pression sur le PQ et comme diffuseur efficace de l'idée d'indépendance, d'ailleurs ce parti est à 1% dans les sondages donc jamais nuisible comme Québec Solidaire l'est pour le PQ. Présentons Aussant et Nadeau Dubois pour le PQ dans les comtés de François David et D'Amir Khadir.
Donc, on mise tout pour éliminer Québec Solidaire en 2018 en le sortant du parlement. Le PQ sous Lisée est sous la gouverne d'un homme de la gauche efficace et un pourfendeur de la droite très articulé donc un autre parti souverainiste de gauche n'est plus nécessaire.
Archives de Vigile Répondre
12 octobre 2016Une politique du réel
Les 10 000 membres qui se sont prononcés en faveur de la position de Martine Ouellet croient-ils pouvoir trouver ailleurs une stratégie qui convienne mieux à leur désir? Quel autre véhicule que le PQ présente un plan qui ait quelque chance d'inverser l'opinion publique réfractaire à la tenue d'un troisième référendum sans plus de préparation?
Si on peut comprendre les frustrations que peut entraîner pour eux le rejet d'une procédure plus expéditive, on comprend plus difficilement qu'ils abandonnent tout projet d'indépendance maintenant que le choix démocratique du chef et de son programme est fait. Jean-François Lisée propose une démarche moins audacieuse et plus lente mais qui, si elle est bien réalisée, offre de bonnes chances de réussite. Aucune stratégie ne peut promettre de certitude ni forcer le consentement de la population.
Qu'on le veuille ou non, un référendum en premier mandat n'est désormais plus à l'ordre du jour. QS et ON qui font la fine bouche en se laissant désirer proposent quoi au juste comme démarche plus directe vers l'indépendance? Il leur faut savoir composer avec le réel et se remettre à la tâche s'ils sont toujours souverainistes; leur sempiternelle opposition de principe à toute suggestion venant du PQ doit dépasser le simple débat partisan.
Henri Marineau Répondre
12 octobre 2016@Pierre Grandchamp
Et vous, que pensez-vous du "caractère et de la personnalité atypiques" de Jean-François Lisée?
Pierre Grandchamp Répondre
11 octobre 2016@ M. Nantel
Je comprends votre frustration et votre déception.
Même Bernard Landry est d'accord avec la stratégie de Lisée. En ajoutant que vous devriez vous interroger sur le fait qu'aucun député péquiste n'appuyait Martine. La raison: le caractère et la personnalité atypiques de Martine.
Jean-Jacques Nantel Répondre
11 octobre 2016Hé, les indépendantistes, regroupons-nous tous derrière le PQ pour être plus forts et reculer en ordre. De cette façon, l'indépendance, qui ne cesse de s'éloigner, ne fera que se rapprocher...
Et perdons le plus de temps possible avant le prochain référendum de façon à ce que l'immigration massive rende l'indépendance impossible.
Et n'arrêtons pas dénigrer et d'insulter les défenseurs du référendum qui est le seul outil démocratique qui ait la moindre chance de faire obéir les fédéralistes québécois au moment de l'indépendance.
Et recommençons à discuter avec Lisée et compagnie de nous donner une ¨stratégie d'État d'envergure¨ qui consistera à rester dans le Canada pour en sortir.
Est-ce que quelqu'un pourrait me dire comment, sans un référendum gagné et honnête, un gouvernement indépendantiste pourra obtenir de Justin Trudeau qu'il nous donne les clés des bureaux de poste, des bases de l'armée canadienne et du poste-frontière de Lacolle?
Guy Pruneau Répondre
10 octobre 2016Comme M. Grandchamp, je dis aussi: "Attention aux 10 000 membres." Je suis l'un de ceux qui ont appuyé Martine Ouellet, mais ça ne veut pas dire que je suis insatisfait de l'élection de Jean-François Lisée. En fait, il était mon deuxième choix. J'ai mis Ouellet en premier car je trouvais important que la candidate la plus affirmée sur l'indépendance ait un score suffisamment respectable pour qu'on tienne compte de cette tendance. Mais Lisée a un plan qui se défend. Et il faut bien admettre que le PQ a besoin de temps pour redévelopper son argumentaire. Le parti avait un peu plus de quatre ans pour ce faire, mais comme d'habitude, il a niaisé avec le puck pendant deux ans, d'abord avec des courses à la chefferie trop longues, et avec l'IRAI, une excellente idée mais qui a pris une éternité et demie à se réaliser. En troisième, j'ai mis PSPP, qui a gagné mon estime. Quant à Alexandre Cloutier, avec lui, c'est un autre naufrage de type André Boisclair que le PQ a évité. Pas sûr qu'il s'en serait relevé.
En tout cas, la réaction hostile de Philippe Couillard à l'élection de Lisée, et ses fleurs à l'endroit de Cloutier me suffisent pour déterminer quel choix était le meilleur et lequel était le pire. Le brio de Lisée me redonne de l'enthousiasme. La seule chose qui m'inquiète est ce qu'il a dit à propos de la proportionnelle. Si on veut garantir la pérennité du fédéralisme, la proportionnelle est certes la direction à privilégier.
Cela dit, pour répondre plus précisément au texte de M. Marineau, je dirais qu'au contraire, ne parlons surtout pas de convergence! QS et ON ont déjà reçu beaucoup plus d'attention qu'ils en méritent, et se montrent de mauvaise foi depuis le début. Ne perdons pas de temps à étudier cette impossibilité. Les gens de QS, en particulier, passent leur temps à chanter sur tous les tons que 1) PQ/PLQ/CAQ, c'est du pareil au même, trois partis néolibéraux, et que 2) le PQ n'est pas assez porté au consensus. Eh bien, cela veut dire que, selon leur propre logique, 90% de la population vote à droite. Or, d'habitude, la recherche du consensus, c'est que la minorité se rallie à la majorité, pas l'inverse. Alors, qui au juste représente le consensus, et qui sont ceux qui s'y opposent? Ajoutons que le PQ n'a jamais obtenu moins que 23,1% depuis son existence, alors que QS n'a pas encore fait mieux que 7,6%. (Ne parlons pas d'ON!) Et il faudrait que le PQ se plie à tous les caprices de ces groupuscules? Allons donc!
Bref, il faut cesser de prendre au sérieux ceux qui ne le méritent pas, bien qu'ils se prennent drôlement au sérieux eux-mêmes! De toute façon, si la tendance se maintient, QS va retourner dans les limbes avant longtemps. Khadir est moins intéressé qu'il était, David ne rajeunit pas, et je ne vois pas de relève connue. Et je crois aux chances de Lisée d'aller chercher une partie de l'électorat de QS. 2-3% peut-être, ce n'est pas grand chose en apparence, mais assez pour qu'ils perdent un ou des sièges. ON ne compte pas, électoralement. Quant à la CAQ, la polarisation qui s'annonce la ramènera graduellement au niveau de l'ADQ.
Le remplacement des partis principaux ne survient pas souvent, et si un parti reste trop longtemps un tiers parti avant de remplacer un parti principal, l'histoire montre jusqu'à maintenant qu'il ne réussira jamais. Voyez le NPD, qui a manqué son occasion de façon magistrale après avoir pourtant bénéficié d'un rare alignement des planètes. Voyez l'ADQ, qui a presque réussi à sa troisième élection, encore là grâce à des circonstances particulières, et qui végète pourtant depuis en troisième position, même depuis son "upgrade" en CAQ. Jean-François Lisée, justement, appelait cela le "cimetière des troisièmes voies".
Alors, que le PQ se contente de faire ce qu'il a à faire et laisse la sélection naturelle politique venir à bout des tiers partis sans avenir. Ou autrement dit, qu'il laisse tomber cette idée stérile de convergence, mais agisse par ailleurs de façon à ce que les électeurs des autres partis, eux, convergent vers le PQ.
Lise Reid Répondre
10 octobre 2016Mon 1re choix était M.Ouellet et mon 2ième choix J-F Lisée. Je me rallie avec confiance. Je crois que les membres du PQ, en toute démocratie ont fait le bon choix.
Pierre Grandchamp Répondre
10 octobre 2016Attention aux "10 000 membres". J'ai voté: 1-St Pierre Plamondon comme encouragement 2-Martine comme prix de consolation 3-Lisée, parce que je prévoyais qu'il y aurait un 3e tour. Mais mon premier choix était Lisée.
J'en connais d'autres qui ont fait la même chose.