Pétrole: les tensions au Yemen font bondir les prix

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Rien de mieux qu’une petite guerre pour hausser les prix

Les cours du pétrole évoluent en nette hausse jeudi matin, soutenus principalement par la faiblesse du dollar et la situation géopolitique au Moyen-Orient.

Vers 9h50, le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mai prend 2,19% à 50,29$US, tandis que la référence au Québec, le baril de Brent, gagne 2% à 57,65$US.
«Le marché est soutenu à la fois par la situation géopolitique et par le dollar», a déclaré Robert Yawger, chez Mizuho Securities.
Du point de vue géopolitique, il a mentionné l'intervention saoudienne au Yémen, la difficultés des pourparlers iraniens et l'implication américaine dans les frappes sur Tikrit en Iraq.
«Le Yémen n'est pas un gros producteur de pétrole, avec environ 125000 barils par jour, mais sa proximité avec l'Arabie Saoudite (..) et la peur qu'une contagion ne s'étende à un des plus gros producteurs du monde déclenche des achats de panique», a développé Matt Smith, chez Schneider Electric.
En outre, a ajouté M. Smith, le marché craint une perturbation des trajets maritimes du pétrole passant le long des côtes yéménites, et particulièrement par le détroit de Bab al-Mandeb, qui est à la portée des miliciens chiites houthis.
Pour ce qui est de l'Iran, a précisé M. Yawger, il semble que les pourparlers en cours sur le nucléaire puissent atteindre la date limite du 31 mars sans accord cadre. «Ce serait un facteur de hausse car le marché avait intégré dans ses prix la perspective d'un retour sur le marché du pétrole iranien (à la suite d'une éventuelle levée des sanctions économiques) qui pourrait finalement ne pas se matérialiser», a-t-il dit.
Pour ce qui est du dollar, pénalisé par des inquiétudes sur la santé de l'économie américaine, il semblait calé tout près du cours de 1,10$US pour un euro jeudi matin, au plus bas depuis le 5 mars. Cela facilite les achats de pétrole brut pour les acheteurs munis d'autres devises.
Enfin, les chiffres du ministère américain de l'Energie publiés mercredi ont montré que la production nationale n'avait augmenté que de 3000 barils par jour. «L'avalanche de pétrole brut pourrait se ralentir», a ajouté M. Yawger, notant qu'il s'agissait de la plus faible augmentation depuis le mois de janvier. Cela a permis de minimiser l'importance de la nouvelle augmentation des stocks, bien plus forte que prévu.


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