À les entendre, la gang de Radio Tralala, l’indépendantisme serait mort. À les voir, on serait tenté de les croire : il ne se passe pas deux jours sans que l’Indépendance du Québec ne soit à leur table, celle des charognards.
Quand on y pense un peu, tous les Craig du Tralala, quelle job sale ils doivent faire. Quelle job sale, en effet, prétendre invariablement et de toutes les façons que la Souveraineté, l’Indépendance et la Liberté d’un peuple sont de vains mots ! Ceux et celles qui sont aux ordres ne sont décidément pas les plus dangereux. Les plus dangereux sont ceux qui aimeraient l’être, comme Pierre Craig, qui agit comme Sganarelle.
Face à la possible « candidature » de PKP, Craig a posé la sienne très certainement. Et c’est là précisément tout « le problème » qui se pose à lui ainsi qu’à toute sa gang : l’honneur. « Le problème » de Craig, ce n’est pas PKP, c’est qu’il ne croit pas à cela, l’honneur. Ni à celle de PKP ni à la sienne d’ailleurs. Sans doute parce que l’honneur, c’est parfois terriblement ennuyeux… alors que ce n’est pourtant jamais ennuyant: voyez-vous, l’honneur, c’est quelque chose d’imprimé dans le cœur, pas dans un contrat ou sur une facture quelconque que l’on peut soumettre à un juge ou à un journaleux… Cela relève donc de la Communion, bien avant que de relever des Communications.
Mais pourquoi donc en auraient-ils de l’honneur, Craig et toute sa gang des Communications, s’ils prennent si facilement la posture des victimes d’un pouvoir personnel qui ne s’est jamais affirmé, celui de PKP sur l’Information, alors qu’ils sont de fait eux-mêmes, et depuis toujours, les intimideurs de service à l’encontre de toute noblesse parmi Nous ?
Non mais faut-il qu’elle ait peur cette maudite ratatouille du Tralala, à genoux du matin au soir devant le West Island, à toujours aboyer que Nous ne sommes pas qui Nous sommes, faut-il qu’ils aient peur que tout un peuple se mette à communier avec PKP, lui incidemment qui n’a jamais-jamais fait profession de Nous faire peur, qui est toujours resté digne, mais qui en plus a eu cette fâcheuse idée de se joindre au PQ.
Notre aimable teneur de micro à Radio-Tralala prend donc simplement la pose. C’est son métier. Sa job. L’honneur, le déshonneur, ce sont pour lui des sujets secondaires, ésotériques, inopérants, sans incidence politique. C’est que c’est un habile marsouin notre bonhomme, un rat prudent, dans son ordre un prêtre scrupuleux. Mais hélas, connaissant déjà le peu de scrupules dont sont parés nos faux-prêtres et grands « défenseurs » à Ottawa, ceux-là qui osent affirmer qu’ils Nous défendent, les Harper, les Trudeau et les Mulcair, allez savoir si la candidature de Craig ne sera pas jaugée de quelque façon dans les officines de la capitale fédérale. Je reste poli quoiqu’on en dise, même et surtout à l’égard des marsouins et des rats.
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4 commentaires
Archives de Vigile Répondre
4 novembre 2014Bonjour,
Juste un petit mot MERCI et encore MERCI pour ce papier qui me fait tant de bien!
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
4 novembre 2014M. Haché,
L'ensemble de vos métaphores finit par embrouiller le sujet: êtes-vous en train de dire que Craig aurait des ambitions dans la hiérarchie de radiocanne? Lui à qui l'on a toujours refusé de grimper le premier échelon? Près de la retraite, il voudrait lire les nouvelles? Animer les Ex? Passer à l'administration? (empiler les factures?)
Ce serait lui prêter trop d'esprit. Ce serait croire qu'il n'a pas encore compris qu'il a depuis longtemps atteint son principe de Peter. Craig cherche seulement à montrer à ses pairs qu'ils ont eu raison de le recruter au fond du baril comme prés... qu'il peut s'affirmer, sans ses beaux gants de cuir dans le studio de la facture (ohé... c'est encore le mois d'août, Pierre...)
Jean-Claude Pomerleau Répondre
4 novembre 2014Pierre Craig : « Comme dirait l’autre, s’il y avait un problème d’influence indue sur l’ensemble des médias du Québec… on le saurait ! ».
Ce journaliste d'expérience ignorait les contraintes politiques sur Radio Canada. Le livre de Saulnier devrait le mettre à jour.Et la dernière nouvelle :
Les quatre syndicats du réseau français de CBC/Radio-Canada réclament la démission de sa haute direction et de tout son conseil d'administration.
Pour ce qui concerne Gesca La Presse. Il faut relire cet article du Globe and Mail (2005) qui confirme clairement que Desmarais intervenait dans ses médias pour faire avancer ses intérêts; et qu'il collectionnait les pions politiques pour les mêmes raisons :
The Power 25
Globe and Mail Friday, October 28, 2005
Et le numéro un est .....
1 - Paul Desmarais
Chairman, executive committee, Power Corp., Montreal
Desmarais chased after politicians. Now, he mentors them. If you want to figure out who the next federal Liberal leader will be....
It would be naive to think that Desmarais has never used his influence with, and much-envied access to, politicians to advance his own business and personal interests...
He became a media baron by buying La Presse, then Montreal's largest-circulation French-language daily. He wasted no time exercising his authority over the paper's content...
Desmarais' unabashedly federalist views, and evidence that he has used his wealth and newspapers to promote them, have made him an unloved figure in most of francophone Quebec...
Desmarais never expected much from Jean Charest and, hence, has not been surprised by his so far lacklustre performance as premier. He supported his recruitment as Liberal leader because it looked like the only way to foil the separatists, ...
Given all of the above, it goes without saying that political savvy is a job requirement at Power. Those without it need not apply. You may have a degree from Harvard Business School and crunch numbers better than a computer, but unless you know how public policy is made, how to navigate the political process or how bureaucrats think, you're of no interest to the House of Desmarais. This explains why so many members of the Power brain trust have worked in government and politics...
https://secure.globeadvisor.com/servlet/ArticleNews/story/gam/20051028/RO11TOP25
Ivan Parent Répondre
4 novembre 2014M. Haché,
Yout à fait d'accord avec votre article et j'apprécie à sa juste valeur la verdeur de votre propos. Merci.
Ivan Parent