La Vérificatrice générale déplore des zones d'ombre dans l'aide financière accordée à Premier Tech, qui a vu sa subvention majorée d'un million $ sans explication.
Sam Hamad ne fait pas l'objet d'un blâme formel dans le rapport de Guylaine Leclerc déposé jeudi, comme le révélait Le Journal plus tôt cette semaine. La VG n'a toutefois fait qu'une analyse administrative et n'a pas eu accès aux courriels qu'auraient pu échanger le député de Louis-Hébert et le solliciteur de fonds libéral Marc-Yvan Côté. C'est l'enquête du Commissaire à l'éthique, qui devrait être déposée sous peu, qui pourra faire la lumière sur ces éléments et décider du sort de M. Hamad. «Mon seul rapport ne peut ni blanchir ni noircir qui que ce soit», a convenu Mme Leclerc.
Si la demande d'aide financière soumise par Premier Tech a suivi les étapes administratives prévues, la vérificatrice ne s'explique pas pourquoi la subvention accordée à l'entreprise a gonflé d'un million $, passant de 7,5 à 8,5 millions $.
«Nous n'avons pas retracé de document expliquant l'aboutissement de cette entente à un montant de 8,5 millions $, signale la VG. Ce n'est pas une bonne pratique».
Surévaluation
Dans son rapport, Guylaine Leclerc souligne que les analyses du gouvernement établissaient la pertinence d'appuyer le projet. Seul hic, la valeur économique du projet de Premier Tech présenté au Conseil des ministres a été surévaluée.
Le premier ministre Philippe Couillard estime que le rapport de la VG «blanchit» Sam Hamad.
Démission réclamée
Un constat que ne partage pas du tout l'opposition péquiste, qui réclame la démission du député de Louis-Hébert. Le député Bernard Drainville a sa petite idée sur les raisons qui ont poussé Québec à hausser à 8,5 millions $ la subvention accordée à Premier Tech: «La seule explication possible, c'est le déjeuner à un million de dollars avec Marc-Yvan Côté et le député de Louis-Hébert, ça fait cher la tranche de bacon!».
Sam Hamad n'est pas sorti du bois, selon le député caquiste François Bonnardel. «Peut-être que le ministre est blanchi sur les processus que son ministère avait suivi, mais il ne l’est absolument pas pour ses activités douteuses en marge du processus administratif. Les petits déjeuners avec Marc-Yvan Côté et les informations qu’il transmettait à Premier Tech l’ont disqualifié pour la fonction de ministre », a-t-il fait valoir.
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