L’essence même du projet de René Lévesque prend sa source dans l’accession du Québec à son indépendance. Or, depuis quelque 20 ans, soit depuis la défaite amère du référendum de 1995, force est de constater que la souveraineté a été, plus souvent qu’à son tour, reléguée subtilement dans le placard.
Aujourd’hui, le Parti québécois, celui que l’on considère encore comme le vaisseau amiral de l’indépendance du Québec, se retrouve avec 10 députés à l’Assemblée nationale après son cuisant échec d’octobre 2018. Une défaite historique qui aurait dû déboucher sur un profond examen de conscience de la part des troupes péquistes. Et pourtant, aucun écho à ce sujet…
À mes yeux, la principale cause de ce désaveu flagrant de l’électorat québécois envers le PQ réside dans le fait que l’usure du temps l’a désincarné. En termes clairs, le vaisseau amiral a perdu son âme au cours de ses années de pouvoir… Il est maintenant temps de reprendre les armes et de relancer le projet d’indépendance du Québec sur ses rails.
Enfin, je retiens le commentaire du député de Bonaventure, Sylvain Roy, eu égard à la dégelée du PQ du 1er octobre 2018 : «Quand tout va bien tout le temps et que tu ne vis pas d’échec, tu n’apprends pas»… Or, dans les faits, qu’a appris la députation péquiste de cette amère défaite?
Henri Marineau, Québec
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