La GRC dans la chambre à coucher

René Lévesque, le « coureur de jupons »

Les écueils du télétravail et des cours en ligne

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Tribune libre

 


«Ce qui se passe dans la chambre à coucher des citoyens, ça ne regarde pas l’État», dénonce Frédéric Bastien, candidat à la chefferie du PQ, en paraphrasant Pierre Elliott Trudeau, alors premier ministre du Canada. Eh bien, qu’à cela ne tienne, les fédéraux espionnaient René Lévesque et s’intéressaient particulièrement à sa vie sexuelle. Ils le suivaient carrément jusque dans sa chambre à coucher.

En effet, « de nouveaux extraits du dossier de surveillance monté sur René Lévesque révèlent que la GRC documentait les mœurs sexuelles du premier chef péquiste. Ces nouvelles révélations se trouvent dans une réponse à une demande d’accès de 78 pages remise à notre Bureau parlementaire par le candidat à la chefferie du PQ Frédéric Bastien. Obtenue à la suite d’une contestation de 13 ans, elle lui a été confiée par un citoyen qui souhaite demeurer anonyme.  Sur une des fiches, datée du 9 février 1972, un agent de la Gendarmerie royale du Canada note qu’une source indique que M. Lévesque « aurait certains problèmes d’ordre sexuel ». « Il aime les jupons. Et particulièrement lorsqu’ils sont jeunes. Ce qui met parfois le Parti dans une situation embarrassante, car LÉVESQUE, après une rencontre intéressante, disparaît pour quelques jours », affirme l’auteur dans son rapport. » 

Et pourtant, le fait d’« apprendre » que René Lévesque était un « coureur de jupons » n’est quand même pas la révélation du siècle, la « chose » était de notoriété publique. Quand on en est rendu à espionner littéralement la vie privée d’un politicien notoire tel que le premier chef et fondateur du PQ, on peut affirmer sans hésitation que « les couteaux volent bas » au pays du fédéral.

« En d’autres mots, pour Ottawa, tous les coups sont permis pour sauver l’unité canadienne. Cette leçon d’histoire rappelle le déséquilibre fondamental dans l’affrontement Canada-Québec. Pour les fédéraux, la démocratie n’est qu’un instrument parmi d’autres dans la lutte contre les indépendantistes. »

https://www.journaldemontreal.com/2020/09/04/une-sexualite-qui-interessait-la-grc

https://www.journaldequebec.com/2020/09/05/rene-levesque-espionne

Les écueils du télétravail et des cours en ligne

La pandémie nous a contraints à changer plusieurs de nos comportements. Parmi ceux-ci, il s’en trouve deux qui me triturent les méninges depuis un certain temps. Je veux parler du télétravail et des cours en ligne ou de l’enseignement à distance.

En période de confinement, force est d’admettre que ces changements étaient devenus la voie à suivre pour assurer la suite des activités « normales ». Toutefois, j’arrive mal à comprendre les motifs qui justifient le prolongement de ces changements depuis le déconfinement pour autant que les mesures de sécurité puissent être respectées.

Avant la pandémie, la plupart des travailleurs se rendaient à leur travail quotidiennement, et les étudiants des Cégeps et des universités, à leur établissement scolaire respectif. La vie reprenait son cours à tous les matins, les travailleurs retrouvaient leurs confrères et consoeurs, et les élèves, leurs compagnons d’école et leurs professeurs.

Or, aujourd’hui, les villes ont perdu leur âme et les campus sont désertés. Le télétravail et les cours en ligne ont coupé les contacts entre les individus vivant des intérêts communs. La déshumanisation perfide s’est infiltrée dans la vie de tous les jours au détriment de la socialisation essentielle au développement de tout être humain.

Mais là où le bât blesse, à mon sens, avec le plus d’acuité, c’est que cette tendance montre certains signes qui laissent croire qu’elle va se perpétuer au-delà de la pandémie, une situation qui serait catastrophique pour l’évolution de notre société vers un monde où le contact humain incarne toujours, et je dirais même davantage aujourd’hui, le levain qui donne un sens à notre vie d’être humain.


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2021 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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