Tant que l'indépendance n'est pas faite, elle est à faire

Tribune libre

Salutations à tous ceux qui ont fait un commentaire. Il est impérieux que le P.Q. soit réélu et le soit de façon majoritaire. Voici pourquoi;

L’indépendance est à faire. J’ai la conviction qu’elle ne peut pas se faire par référendum pour cette raison toute simple que, malgré la règle du 50%, un vote référendaire positif placerait inévitablement le Canada, Ottawa, dans l’obligation de devoir gérer une crise politique le concernant. Aucun premier ministre canadien ne sera jamais élu pour devoir scinder le Canada. Le référendum n’est pas le moyen approprié, en fait ce n’est pas un instrument « naturel » en régime britannique. Et c’est à l’intérieur de ce régime anglais que les indépendantistes doivent opérer.

Salutations à tous ceux qui ont fait un commentaire. Je vous ai tous lu et relu.

Je suis facilement d’accord avec André Gignac. Une élection référendaire reste le seul moyen de forcer le jeu. Chaque fois qu’il est maintenant question de référendum, nous devrions remarquer, et puis admettre surtout, qu’il suffit aux ennemis de l’Indépendance d’agiter pareille avenue pour braquer une partie de l’électorat. Quant à moi, le ballon est crevé...Inutile de souffler dedans…

C’est sans crainte ni remord que Pauline Marois pourrait reconnaître que le référendum ne fait plus partie de l’arsenal péquiste pour un prochain mandat. Il est tard maintenant pour le faire, mais vaut mieux tard que jamais…

Il n’y a qu’un gouvernement majoritaire qui peut lancer une élection référendaire. Une… et puis une autre, puis une autre…Et priver ainsi nos ennemis de ce qui s’appelle la légitimité politique. C’est le seul langage que les institutions britanniques comprennent par ailleurs, elles qui n’entendent rien aux référendums, comme on l’a vu souvent, et qu’on le voit encore aujourd’hui même en Crimée, mais que Nous ne verrons pas de sitôt au Canada ni au Québec. Ma conviction.

Le référendum, ce n’est pas l’Indépendance. Pas plus d’ailleurs que le fédéralisme n’est le Canada… Pour parler net : dans la réalité (pas dans le Rève, ce qui est autre chose) les indépendantiste qui veulent naturellement faire l’Indépendance ne veulent pas briser le Canada, ils veulent d’abord faire échec ici au fédéralisme canadien. Ils y sont même contraints.

Si nous acceptions ces contraintes, nous comprendrions mieux cette partie de l’électorat parmi Nous qui reste attaché au Canada mais braqué, non pas contre l’Indépendance, mais contre une crise politique majeure. Majeure au plan intérieur si le référendum était perdant encore une fois, ou majeure à l’extérieur (au Canada) s’il était gagnant, ce qui est plus qu’improbable.

L’Indépendance passe par ce qui nous horripile le plus : le provincialisme. Québec est le seul état qui Nous reste. Et le P.Q., notre dernière chance peut-être…


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mai 2015

    .....si le Parti Quebecois prend le pouvoir il pourra proclamer l'independance, minoritaire avec alliance ou mieux majoritaire.

  • Marcel Haché Répondre

    27 mars 2014

    @ Nicodème
    Dans ses mémoires, faisant référence à sa déception résultant de l’élection de 1973, René Lévesque écrivait ¹ : « Il faut réclamer avec plus de vigueur que jamais une forme quelconque de proportionnelle. Même si d’excellents politicologues, comme le regretté Jean Meynaud, vont répétant avec un certain cynisme : Oui mais ne vous pressez pas trop. Un jour, la roue tournera, et ce sera votre tour…. »
    N’ai jamais été un inconditionnel de René Lévesque. Mais de Jean Meynaud oui, que j’ai eu pour professeur. Quant à moi, l’Indépendance ne peut être fait que par un « inner cabinet » résolu et déterminé. Ben oui : déterminé…
    ¹ p. 353

  • Nicodème Camarda Répondre

    26 mars 2014

    Une phrase à retenir et qui souligne une certaine ouverture et une approche différente.
    «les» indépendantiste qui veulent naturellement faire l’Indépendance ne veulent pas briser le Canada, ils veulent d’abord faire échec ici au fédéralisme canadien. Ils y sont même contraints
    Bravo, je vous appuie là dessus. Vouloir naturellement l'indépendance ne veut pas nécessairement dire couper les ponts mais plutôt les rebâtir à notre façon voir à la mode de chez-nous..
    La où j'hésite un peu, même s'il y a une part de vérité dans l'énoncé, c'est quand vous dites:
    L’Indépendance passe par ce qui nous horripile le plus : le provincialisme. Québec est le seul état qui Nous reste. Et le P.Q., notre dernière chance peut-être…
    L'indépendance passe sûrement par un autre combat à l'intérieur de ce provincialisme mais le PQ ne sera jamais notre dernière chance. Ce serait lancer la serviette. Je me demandais simplement si ce combat ne passait pas par un changement dans le système de votation. Je serais quand même curieux de savoir où se situerait le PQ dans les intentions de votes si le mode de scrutin était proportionnel ?
    Salutations !