Une fusion entre Québec solidaire et Option nationale minerait les chances de réaliser une convergence des forces souverainistes en vue des prochaines élections.
Un engagement clair en faveur de la souveraineté est une condition sine qua non pour que les militants onistes acceptent de s’unir à d’autres formations politiques, prévient leur chef Sol Zanetti.
«Quand Jean-François Lisée a décidé de reporter la possibilité de l’indépendance à 2022 et aux années suivantes, il a en fait postdaté la convergence indépendantiste», insiste-t-il, en entrevue avec notre Bureau parlementaire.
Les solidaires seront consultés en mai lors de leur prochain congrès sur un mariage avec ON. Sol Zanetti ne ferme pas la porte à ce scénario, mais précise que les troupes de Manon Massé et d’Amir Khadir devront toutefois être plus affirmatives sur leur désir de faire du Québec un pays pour qu’une telle alliance puisse être possible.
Position incompatible
Cette hypothétique union risque toutefois de sonner le glas d’une future alliance péquisto-solidaire. La position actuelle de Jean-François Lisée, qui a reporté la tenue d’un référendum après 2022, est totalement incompatible avec les idées défendues par les onistes.
«Le PQ qui, dit-on, s’engage à ne pas faire l’indépendance, évidemment, ça ne remplit pas nos critères, plaide M. Zanetti. C’est impossible, s’il n’y a pas d’engagement clair à faire l’indépendance, d’envisager ça. On est prêt à faire des compromis sur bien des choses, mais pas sur l’essentiel.»
Selon lui, il serait surprenant que le chef péquiste change son fusil d’épaule.
Projet commun
La convergence ne doit pas exister uniquement pour battre les libéraux de Philippe Couillard aux prochaines élections, mais elle doit aussi s’articuler autour d’un projet commun, croit le chef oniste.
«Je ne veux pas avoir un discours pessimiste, dire que c’est impossible les alliances. La seule chose que je dis, c’est réalisez que si vous voulez que ça se fasse, il faut bouger sur le plan des idées. Si les gens n’ont pas cette volonté-là, ils ne peuvent pas aller se plaindre après ça de la division du vote.»
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