On efface tout et on recommence… Tels sont, à peu de choses près, le sens de la décision du ministre de l’Immigration, Simon Jolin-Barrette, eu égard aux 18 000 dossiers d’immigration encore en attente dans le cadre du Programme régulier des travailleurs qualifiés qui s’en vont directement à la déchiqueteuse, une mesure qui concerne quelque 50 000 personnes. Une décision qui, en passant, vient à l’encontre des paroles de François Legault qui alléguait encore récemment que ces dossiers seraient traités selon les règles actuelles.
Et tout ce branle-bas de combat pour le moins cavalier, voire inhumain, dans le seul but d’accélérer le dépôt du projet de loi sur l’immigration. Nonobstant les critiques acerbes des partis de l’opposition ayant trait à une telle mesure draconienne, force est de constater l’absence totale d’empathie, voire la froideur de la part du ministre pour ces immigrants qui ont dépensé tant et argent pour compléter leur demande d’immigration et qui attendaient, pour plusieurs, depuis des années l’étude leur dossier.
À mes yeux, le gouvernement Legault vient d’entacher sérieusement le côté humain qu’il s’était efforcé de laisser paraître auprès des citoyens depuis le début de son mandat, une qualité qui s’intégrait harmonieusement dans une politique d’écoute de la population… Or, en détruisant ces dossiers tels de vieux papiers devenus inutiles, le ministre Jolin-Barrette a fait le choix de la procédure administrative au détriment de ces milliers de demandeurs d’asile au Québec!
Bris d’engagement de François Legault
S’il est un parti qui s’est évertué pendant des années d’opposition à l’Assemblée nationale à dénoncer vertement les nominations partisanes, c’est bien la CAQ. Or, François Legault vient de rompre avec son engagement électoral en confirmant la nomination d’une adjointe au cabinet du premier ministre, Catherine Loubier, au poste de Déléguée générale du Québec à New York.
Nonobstant la compétence indéniable de Mme Loubier qui a œuvré au provincial et au fédéral dans diverses fonctions, je dois reconnaître que le premier ministre a carrément commis un bris d’engagement flagrant eu égard aux nominations partisanes, un impair regrettable qui risque de le poursuivre encore longtemps autant devant les médias que les partis d’opposition en chambre.
La CAQ s’est présentée à l’électorat comme un parti guidé par l’absence de partisanerie…Eh bien, son chef vient de ternir considérablement cette image d’éthique professionnelle qu’il brandissait fièrement depuis longtemps tel un leitmotiv!
Henri Marineau, Québec
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