Lettre ouverte

Aux caquistes souverainistes

Tribune libre

Vous avez fait le choix de vous engager en politique avec la CAQ de François Legault dans l’espoir qu’un parti nationaliste au pouvoir à Québec avait plus de chance de récupérer des pouvoirs auprès d’Ottawa qu’un parti souverainiste dans l’opposition.

Or, sans compter la sempiternelle tergiversation de Justin Trudeau eu égard aux transferts en santé, la dernière bombe d’Ottawa fixant à 500 000 immigrants par année d’ici 2025 au Canada vient d’ébranler sérieusement les seuils d’immigration limités par Québec à 50 000 par année à compter de 2023, alors que le poids démographique du Québec dans le Canada exigerait un seuil d’accueil de quelque 115 000 immigrants annuellement.

Lors des campagnes électorales de 2018 et de 2022, votre chef a clamé sur tous les toits que la négociation avec le fédéral eu égard à une augmentation des pouvoirs du Québec était non seulement possible mais réaliste. Or, force est de constater aujourd’hui que Justin Trudeau n’a pas l‘intention de bouger d’un iota sur les dossiers controversés.

Dans ces circonstances peu encourageantes, voire désastreuses, je m'interroge sur les raisons qui vous poussent à demeurer au sein d’une coalition qui ne bénéficie à toutes pratiques qu’à la frange fédéraliste de droite de la CAQ. Le nationalisme de Legault, hormis quelques petits pas franchis à l’intérieur des lois 21 et 96, est confiné à faire du sur place tant et aussi longtemps qu’il aura pignon sur rue à l’enseigne du fédéralisme… et vous êtes en mesure aujourd’hui, en début d’un deuxième mandat, de le vivre au quotidien.

Conséquemment, si votre flamme souverainiste brille encore en vous, ne serait-il pas temps de l’offrir au service de la cause qui vous tient à coeur? Vous n’avez qu’à lever la main et vous recevrez un accueil chaleureux et sincère de la part d’un chef qui se tient debout et qui porte fièrement l’étendard de l’indépendance du Québec en la personne de Paul St-Pierre Plamondon.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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