MAIRIE DE MONTRÉAL

Ce que l’affaire Will Prosper nous dit sur les wokes

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Les militants « woke » sont des fanatiques qui défendent leurs intérêts idéologiques

Le discours de ce qu’il est désormais convenu d’appeler la « gauche woke » fait d’abord et avant tout appel à la vertu : à entendre ces militants, ils seraient le dernier rempart du Bien face aux multiples systèmes d’oppression qui façonneraient la société québécoise, de véritables phares dans la nuit.


À la différence des politiciens ordinaires, qui défendent leurs intérêts électoraux, ils seraient de preux chevaliers des causes justes, de vrais empêcheurs de tourner en rond régis seulement par leur infaillible boussole morale! C’est au nom de ces convictions, ô si pures, qu’ils appellent constamment à la censure, au retrait de candidatures ou de personnalités publiques. Il suffit de penser à Maripier Morin ou à Logan Mailloux, crucifiés sur la place publique et apparemment trop fautifs pour mériter une seconde chance. Mais que se passerait-il si c’était l’un des leurs qui avait des squelettes dans le placard?


Canceller les wokes?


C’est la question que pose la candidature de Will Prosper, qui aurait usé de son accès aux données de la Gendarmerie royale du Canada pour transmettre des informations à un membre de gang de rue suspecté de meurtre. Ce n’est pas une mince affaire! Bien peu de condamnés du tribunal de la place publique ont fait pire, à vrai dire.



Bref, Will Prosper fait partie de la gang. Et comme le dit le proverbe libéral, « un chum, c’est un chum ».



Sauf que Will Prosper est un militant woke. Même un woke de chez woke. Il a été candidat de Québec solidaire en 2012. Déjà en 2016, il demandait une commission d’enquête sur le « racisme systémique » au Québec. Il faisait partie de la tournée « Faut qu’on se parle », qui a servi de rampe de lancement pour l’arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois à Québec solidaire. Il a défendu la censure tout azimut du « mot en N » suite à l’affaire Lieutenant-Duval à l’Université d’Ottawa. Bref, Will Prosper fait partie de la gang. Et comme le dit le proverbe libéral, « un chum, c’est un chum ».


Un chum, c’est un chum


Ainsi, les insurgés habituels se sont tenus tranquilles, alors qu’ils sont d’ordinaire les premiers à réclamer la tête d’un candidat pour quelque chose d’aussi banal que des commentaires sur Facebook. Valérie Plante a gentiment accepté de passer l’éponge. Pire encore, Sibel Ataogul, du fameux Comité antiraciste décolonial de Québec solidaire, a affirmé que ceux qui souhaiteraient voir Prosper se retirer manifestaient du « racisme systémique »!



Au final, toute cette histoire prouve que les wokes ne sont pas plus vertueux, pas plus imprégnés du Bien que les autres. Chez eux, c’est l’idéologie qui domine, et on vous pardonnera tout si vous parlez le langage du « racisme systémique » et de la cancel culture.



Que retirer de ce véritable vaudeville, alors que le gratin de la gauche woke québécoise s’entête à défendre l’un des siens à tout prix? Que derrière tous ces bons sentiments, ces incessants appels à la vertu, on trouve des militants chez qui l’idéologie domine, d’abord et avant tout. Des gens qui vont passer outre n’importe quelle faute, pourvu qu’elle soit commise par l’un des leurs, mais qui vont s’insurger lorsque leurs adversaires idéologiques feront ne serait-ce qu’un dixième de ce qu’ils pardonnent gaiement à ce bon Will Prosper.


Au final, toute cette histoire prouve que les wokes ne sont pas plus vertueux, pas plus imprégnés du Bien que les autres. Chez eux, c’est l’idéologie qui domine, et on vous pardonnera tout si vous parlez le langage du « racisme systémique » et de la cancel culture. Même de trahir la confiance des institutions policières pour aider un suspect de meurtre.