Chez eux c'est fini. Chez nous ça continue.

Stratégie énergétique

En Suède ce sont les hydrocarbures qui disparaîtront d'ici 2020. En Allemagne, c'est le nucléaire qui disparaîtra d'ici 2022. Et au Québec, il s'en trouve pour vouloir nous lancer et dans l'un et dans l'autre. Quelque chose ne va pas?
Elle est conservatrice. Rien d'une écoterroriste. Elle gouverne à droite. Plus que ses prédécesseurs. Mais, l'avenir l'inquiète. Se préoccuper de l'avenir est une première caractéristique d'une femme (aussi des hommes) d'État. De l'avenir de l'environnement physique.De l'avenir de la cohésion sociale.De l'avenir du rayonnement de la nation.
La semaine dernière, la chancelière, Angela Merkel, a mis un terme à l'itinéraire nucléaire de l'Allemagne en ordonnant la fermeture du dernier réacteur pour 2022. C'est la catastrophe de Fukushima qui a eu raison de ses dernières réticences. Elle a décidé que le nucléaire ne faisait plus partie du futur énergétique de son pays.
En Allemagne, le nucléaire représente 22% du bilan énergétique du pays. Pas mince comme réalité. Au Québec, quand elle fonctionne, Gentilly 2, la seule centrale nucléaire que nous ayons, c'est 3%. Gros max. Et ils ne veulent pas la fermer? Au contraire, pour la rénover, ils sont prêts à investir 1.9 milliard? 1.9 milliard$, s'il n'y a pas de dépassements de coûts. Et partout dans le monde, y compris en Ontario et au Nouveau Brunswick, dans les rénovations du nucléaire, il y a des dépassements faramineux de coûts. Et cela sans compter que la rénovation va doubler la quantité des déchets et que les actuels déchets de Gentilly 2 ont coûté jusqu'à ce jour plus de 2.5 milliards pour leur seul stokage. Poursuivre le nucléaire au Québec? Du délire.
Et quand, par dessus le marché, ceux qui veulent prolonger le nucléaire sont les mêmes qui nous proposent de nous lancer dans les gaz de schiste nous sommes en droit de nous demander pour qui ils travaillent. Certainement pas pour l'avenir. Pas davantage pour nous. Peut-être pour quelques uns qui veulent faire du fric à tout prix et à n'importe quels prix... sociaux et environnementaux.


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