Gratuité scolaire: pas la solution, selon Marie Malavoy

«On voit que des gens veulent refaire le monde. C'est leur droit. Mais je trouve quand même étonnant de voir l'effervescence de nouveaux partis qui pensent tous avoir la solution. Et en plus, on dirait qu'ils veulent tous être chefs!» poursuit-elle

PQ - le rêve est mort...


La députée péquiste de Taillon, Marie Malavoy
Photothèque Le Soleil, Steve Deschênes


Ian Bussières Le Soleil (Québec) Venue elle aussi appuyer les jeunes de la Table de concertation étudiante du Québec samedi, la députée péquiste de Taillon, Marie Malavoy, ne partage toutefois pas le point de vue de son ex-collègue Jean-Martin Aussant quant à la gratuité scolaire.
«Je ne pense pas que la gratuité absolue soit la solution pour les Nord-Américains. Ça ne fait pas très réaliste par rapport à notre situation géopolitique. Et il ne faut pas oublier que des pays comme la France offrent la gratuité scolaire, mais qu'il s'y développe quand même parallèlement un réseau de grandes écoles où les études coûtent très cher», a-t-elle déclaré au Soleil.
Porte-parole de l'opposition officielle en matière d'enseignement supérieur, de recherche et de développement, Mme Malavoy a signalé que son parti était plutôt favorable à un gel des droits de scolarité au niveau qu'ils atteindront en 2012. «On souhaite aussi convoquer un vrai forum sur l'éducation où les réponses ne seraient pas connues d'avance.»
Le PQ, le meilleur véhicule pour la souveraineté
Par ailleurs, malgré le fait que quelques députés péquistes aient quitté le navire et que d'ex-péquistes comme Jean-Martin Aussant ou François Legault aient lancé ou se préparent à lancer de nouveaux partis politiques, Mme Malavoy considère toujours le Parti québécois comme le véhicule «le plus intéressant et le plus logique pour faire la souveraineté du Québec».
«On voit que des gens veulent refaire le monde. C'est leur droit. Mais je trouve quand même étonnant de voir l'effervescence de nouveaux partis qui pensent tous avoir la solution. Et en plus, on dirait qu'ils veulent tous être chefs!» poursuit-elle.
«Le PQ a traversé plusieurs tempêtes. J'ai vu partir Lucien Bouchard et Bernard Landry. Le parti a vécu à la dure, mais a toujours réussi à retomber sur ses pieds. Il faudra toutefois retisser la confiance pour que les gens retrouvent en nous, comme parti, un idéal, un espoir.»
Pour arriver à reconquérir l'électorat alors que François Legault caracole en tête des sondages même s'il n'a toujours pas officiellement lancé son parti, la députée de Taillon insiste sur l'importance d'être davantage «sur le terrain» et de modifier certaines coutumes. «C'est ce que nous avons fait avec le vote libre. Ce n'était pas dans le meilleur contexte, mais ça démontre une volonté claire de transformer les choses.»
Elle considère aussi que François Legault jouit d'un immense avantage parce que, selon elle, il n'a rien fait et rien dit. «Par contre, il faut quand même le prendre au sérieux et noter le besoin que semble avoir la population de se rattacher à quelqu'un sur une émotion, sans avoir scruté ses idées à la loupe», conclut-elle.


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