Il n’y a pas d’échéancier pour un référendum

Tribune libre 2011


Il n’y a pas d’échéancier pour un référendum pour la simple raison que personne ne sait au juste quelle sera ou quelle devrait être la question.

Exemple de questions insipides:

1. Voulez-vous un pays ? Vide de sens parce que le Québec est déjà un pays. Il est déjà une nation reconnue depuis 1839 par Durham, donc n’a pas a être reconnu une autre fois. Et pourtant, il a été reconnu une autre fois le 29 novembre 2007 par le Parlement d’Ottawa.

2, Voulez-vous l’indépendance? Sans définition aucune. Indépendance veut dire aptitude et capacité de choisir ses dépendances. Or, pour arriver a l’indépendance, il faut au Québec les assises de l’État. Or, personne ou presque au Québec ne connait la différence entre une province d’empire inféodée a un État post-impérial, unitaire et arbitraire et un État Nation, naturel et optimal. Des mots, rien que des mots, toujours des mots et pas autre chose que des mots, du moins pour une majorité de Québécois.

3, Voulez-vous sortir ou quitter le Canada? Question plus idiote que toutes les autres parce que le Canada est reconnu comme un continent par beaucoup de géographes dont moi-même et on ne quitte pas un continent. ON CHANGE DE STATUT ET CE N’EST PAS LA MÊME CHOSE.

4. Voulez-vous sortir du “sein du Canada”? Encore pire parce que c’est réduire un problème de STATUTS a une question d’obstétrique. Le Canada n’est pas un “sein” mais un espace géographique de dimensions continentales.

Les véritables questions doivent être STATUTAIRES mais qui comprend ce terme au Québec?

Exemples de questions statutaires:

1. Reconnaissez-vous le Québec comme votre foyer national et votre seul foyer national?

2. Reconnaissez-vous le Québec comme votre État et votre seul ÉTAT, a qui vous accordez tout votre appui et toute votre loyauté?

3. Cessez-vous de reconnaitre le gouvernement d’Ottawa comme État et Pouvoir légitime et légal au Québec?

4. Autorisez-vous le gouvernement du Québec a remplacer toutes les fonctions et pouvoirs d’Ottawa au Québec?

5. Autorisez-vous le gouvernement du Québec a assumer pleins pouvoirs d’État?

6. Autorisez-vous le gouvernement du Québec a proposer une CONSTITUTION d‘État pour le Québec?

7. Autorisez-vous et appuyez-vous le gouvernement du Québec dans sa démarche pour mettre fin a l’inféodation du Québec au pouvoir post-impérial, centralisateur, unitaire et arbitraire d’Ottawa?

Les autres véritables questions doivent se rapporter aux “PRINCIPES DE STRATÉGIE D’ÉTAT”, ce que personne ou presque ne connait au Québec.

Voila la réalité qui fait peur a beaucoup de Québécois même indépendantistes. Quant aux “fédéralistes”, ils se cachent sous les tapis du salon.

Madame Marois sait ce qu’elle fait. Elle gagne une élection, puis entreprend des démarches STATUTAIRES pour récupérer au Québec les pouvoirs qui nous appartiennent déjà. En même temps ,elle se charge d’instruire la population sur le sens de sa démarche.

Elle exposera les PRINCIPES EN CAUSE, qui lui serviront d’arguments pour justifier la prise en charge d’un État, en l’occurrence l’État du Québec.

Elle proposera une CONSTITUTION et alors il y aura un référendum.

Elle sait ce qu’elle fait et elle craint l’infantilisme de beaucoup de Québécois en matière de STATUTS ET DE PRINCIPES. Cessez de lui dire:”Bin Pauline, c’est pour quand ton référendum tsébin lala?

Suivez plutôt Jean Charest de près. Il est aux millions pour organiser une nouvelle élection gagnante pour les Libéraux. L’argent craint un changement de STATUT comme la peste, sans raison aucune d’ailleurs.

JRMS

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René Marcel Sauvé217 articles

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J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    6 février 2011

    Quelque soit la question posée qui doit tenir compte de plusieurs facteurs certains théoriques d'autres plus politiques et circonstanciés, je suggère que l'on y ajoute ''selon les règles de l'ONU et de la communauté internationale en la matière''.
    gr

  • Marcel Haché Répondre

    4 février 2011

    Les chefs de partis qui sont élus au gouvernement deviennent subito presto les représentants de tous les québécois.
    Élue, Mme Marois deviendrait la représentante de tous les québécois, solidaires adéquistes et libéraux inclus et confondus. C’est avec l’électorat réel qu’elle devra composer, pas avec les seuls délégués et militants péquistes, durs ou mous.
    Il est relativement secondaire que le programme satisfasse les indépendantistes les plus durs. J’aurais bien aimé pour ma part que le P.Q. s’amène vers la prochaine élection avec un discours de plus en plus dur vers une élection référendaire, le programme comptant moins que le discours lui-même. Ce n’est pas la voie choisie par le P.Q. Et je suis maintenant convaincu qu’il est trop tard pour changer la trajectoire du Navire amiral.
    Il reste indéniable que les libéraux doivent être battus le plus rapidement possible.
    Élu en 76, René Lévesque lui-même ne s’était pas laissé impressionné ni par le Parti, ni par le saint programme, et encore moins par les « instances ». Il était chef de gouvernement et représentant de tous les québécois.
    Et si Charest nous pompe autant maintenant, c’est parce que, malgré tout, il nous représente tous.
    Il serait préférable qu’un éventuel gouvernement péquiste ait les coudées franches, le plus possible, dans ses stratégies avec le fédéral. Mais si un gouvernement Marois devenait un gouvernement vacillant et velléitaire, je suis persuadé dès maintenant du rôle futur et immense que le minuscule P.I. actuel pourrait tenir.
    Minuscule aujourd’hui, le P.I. n’a pas dit son dernier mot, pour la raison très simple qu’il s’inscrit dans le sens de l’Histoire. Au P.Q.-Marois d’y prendre sa place.
    Autre histoire à suivre..


  • Archives de Vigile Répondre

    3 février 2011

    À lire JRMS on peut se demander si il est porte-parole autorisée ou s'il ne fait que projeter (spéculer ?) ce que P. Marois fera. Il y a place à beaucoup de supputations lorsque la personne concernée (PM) reste plutôt évasive quant à ses intentions, quand elle ne souffle pas le chaud et le froid !
    GV

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    2 février 2011

    M. GB demande naïvement: "Qui est-ce qui a dit que ce film est destiné à accroître, dans le ROC, le mépris des Québécois ?"
    C'est le but avoué des producteurs de le lâcher en anglais de façon à rejoindre le canadian box office de "bon cop". Comme le texte de Me Louis Lapointe: La logique marchande en est arrivée à vendre sa propre culture. Voir aussi l'avis de JF Lisée et N. Petrowski.
    Quant à Elvis Gratton, tourné à petit budget, et en Québécois mineur, il n'avait d'autre but que de nous montrer à nous mêmes le miroir du colonisé qui s'ignore. Même les anglomontréalais n'y comprenaient goutte.
    Vouloir dire que ça se passait ainsi: un petit Québécois incertain de son orientation sexuelle se faisant manipuler par un loup juifanglo sans conscience et une bande d'amis homophobes débiles. Et le vieux crook n'est pas une personnification réaliste mais un assemblage de tout ce qu'on aimera détester: père violent et croche, renégat, avare et vicieux en plus de vendu... Admirer cette époque fictive, c'est la nostalgie de ses premiers wet dreams et l'aveu d'un nationalisme honni.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2011

    M. O, qui n’a pas aimé le film Funkytown écrit ici : «(GB)approbateur de celui qui signe dans le journal en lockout une critique dithyrambique du film destiné à accroître dans le ROC le mépris des Québécois portés sur leur propre dénigrement. C’est à plein temps que Fuckingtown dépeint les arrivistes qui ne reculent devant rien pour porter les valises du conquérant.»
    Qui est-ce qui a dit que ce film est destiné à accroître, dans le ROC, le mépris des Québécois ? Je crois qu’il est destiné à nous rappeler ce qui s’est passé à Montréal dans ces années de 1975 à 1980 plus ou moins avec les succès musicaux du temps qui étaient anglais. Que voulez-vous, c’était de même avant que le PQ change une bonne partie des choses, pour le mieux. Un excellent film divertissant avec de très bons comédiens, des succès discos et un bon scénario.
    À ce compte là, fallait décrier le film de Falardeau, Elvis Gratton, de peur de passer tous pour ce genre de personnes au Québec. Le vieux propriétaire du Funkytown est fédéraliste dans le film et réagit en fédéraliste comme en cette période où ils avaient peur, ce qui en a fait déménager plusieurs en Ontario.
    Avant de qualifier une personne d’arriviste, faudrait la mieux connaître…avant.
    Ceux qui boycottent le Journal de Montréal rendent service à Gesca, à la famille Desmarais et à ses meilleurs amis, Chrétien, Charest et compagnie.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2011

    1) Voulez vous que l'État du Québec devienne un pays francophone représenté dans toutes les organisation internationales ? OUI
    2) Voulez vous que la Nation Québecoise soit membre des Nations Unies ? OUI
    3) Voulez vous que le Québec rapatrie au Québec tous ses impôts toutes ses taxes toutes ses assurances toutes ses pensions et autres fonds consolidés ? OUI
    4) Voulez vous que l'Assemblée Nationale devienne l'unique autorité législative représentant les Québecois ?
    5) Voulez vous que le Québec devienne un pays indépendant donc souverain ? OUI
    6) Voulez vous cesser de payer des impôts et des taxes aux Canadians ? OUI
    7) Voulez vous rapatrier au Québec tous nos pouvoirs ? OUI
    8) Voulez vous que la Constitution Québecoise ait priorité sur toutes les constitutions étrangères ? OUI
    9) Voulez vous avoir le droit de travailler en Français dans tous les emplois au Québec ? OUI
    10) Voulez vous franciser toutes les institutions Québecoises en intégrant en français tous les immigrants ?
    etc.....

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    2 février 2011

    Ce qui est en cause c'est le changement de statut du Québec.Donc:
    Acceptez vous que le Québec devienne un État souverain.
    JCPomereau

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2011

    Monsieur Sauvé
    De la façon que vous présentez votre texte, nous serions, nous Québécois, quasiment des illettrés, des enfants et des personnes pas trop évoluées. À votre 2ème paragraphe,vous écrivez ceci: Or personne ou presque au Québec ne connaît la différence entre une province d'empire inféodée à un État post-impérial, unitaire et arbitraire et un État Nation, naturel et optimal. DES MOTS, RIEN QUE DES MOTS, TOUJOURS DES MOTS ET PAS AUTRE CHOSE QUE DES MOTS, DU MOINS POUR UNE MAJORITÉ DE QUÉBÉCOIS. Monsieur Sauvé, il y a longtemps que je suis sorti de mon carré de sable, de mes blocs, de mes p'tits camions pour m'y amuser. J'ai voyagé à travers le monde et lorsque je suis en France, par exemple, je sais tout de suite, par instinct, que la France, c'est un pays indépendant voyons donc! Quand je reviens ici, juste à l'aéroport PET à Dorval, je m'aperçois tout de suite que je vis dans un pays qui ne m'appartient pas! Tous les pays qui font partie du concert des nations sont des pays indépendants.
    Si le PQ en avait plus parler de l'indépendance, les Québécois en comprendraient plus le sens, aujourd'hui, au lieu de la souveraineté, ce concept "soft" qui est dénué de tout sens. Vous n'en parlez, d'ailleurs pas, dans votre texte. Plus loin dans votre texte, vous parlez de "PRINCIPES DE STRATÉGIE D'ÉTAT", ce que presque personne ou presque ne connaît au Québec dites-vous. Monsieur Sauvé, on n'enseigne même plus l'histoire dans nos écoles, comment voulez-vous que les gens comprennent ce que sont les "PRINCIPES DE STRATÉGIE D'ÉTAT". Depuis 1982, je regarde aller le PQ avec la question de l'indépendance et je n'ai pas trouvé que leur stratégie était forte, forte.
    Suite au bris de contrat de Trudeau à Ottawa, le Québec n'avait qu'à déclarer unilatéralement son indépendance; pourquoi ne l'a-t-il pas fait? Les gouvernements péquistes, suite à 1982, pourquoi n'ont-ils pas déclaré unilatéralement l'indépendance du Québec? Comme je l'ai dit cette semaine sur Vigile, nos dirigeants ont eu peur de casser leurs chaînes avec ce gouvernement oppresseur qui nous dirige à Ottawa. En plus, lorsque vous êtes conditionné à jouer perdant depuis 1760, ça fait peur cette liberté qui s'offre à vous n'est-ce-pas? Nos dirigeants politiques québécois sont habitués à gouverner dans la dépendance; c'est un réflexe viscéral. Ils resteront longtemps encore des "p'tits provinciaux!!!
    Plus loin, vous dites Madame Marois sait ce qu'elle fait. (RIRES!) vous dites qu'elle entreprend des démarches STATUTAIRES pour récupérer au Québec les pouvoirs qui nous appartiennent déjà. Si ces pouvoirs nous appartiennent déjà, pourquoi aller les quêter à Ottawa? (GROSSE FARCE!) Après, vous parlez de constitution et de référendum. BONNE CHANCE POUR LE GAGNER! Avec l'invasion d'immigrants, présentement, au Québec, c'est jouer à la roulette russe. Pour finir et je n'en démords pas, la seule solution pour que le Québec devienne un pays, c'est faire comme le Kosovo et déclarer unilatéralement son indépendance, le reste ce n'est que de la "bullshit ou de la bouillie pour les chats si vous voulez, vous avez le choix!

    André Gignac pour un QUÉBEC INDÉPENDANT ET LIBRE!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    2 février 2011

    M. Sauvé, vous faites ici oeuvre pédagogique méritoire pour expliquer la trajectoire idéale de Mme Marois. Malheureusement, nous cultivons en notre "sein" quelques sépulcres blanchis flatteurs. Exemple, le commentaire (GB)approbateur de celui qui signe dans le journal en lockout une critique dithyrambique du film destiné à accroître dans le ROC le mépris des Québécois portés sur leur propre dénigrement. C'est à plein temps que Fuckingtown dépeint les arrivistes qui ne reculent devant rien pour porter les valises du conquérant.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2011

    Très intéressant texte M. Sauvé qui me semble aller droit au but, de la bonne façon.
    J'aime bien votre question numéro 2 que je modifierais en le simplifiant légèrement comme suit :
    2. Reconnaissez-vous le Québec comme votre seul ÉTAT, a qui vous accordez tout votre appui et toute votre loyauté ? OUI ou NON