La Presse canadienne - Le nouveau parti Option nationale, du député Jean-Martin Aussant, propose de prendre le plein contrôle de la gestion de tous les impôts, lois et traités du Québec, et ce, avant même qu'il ne devienne souverain.
Le député de Nicolet-Yamaska, qui a quitté le Parti québécois en juin dernier, a présenté hier à Montréal une plateforme en 64 points décrivant ce que sa formation entend faire si elle prend le pouvoir.
Selon lui, il est possible d'agir en État souverain avant le fait. «Tout ce qui est payé en taxes, impôts ou contributions diverses sur le territoire québécois serait géré par le gouvernement du Québec», a-t-il expliqué, faisant état d'une économie potentielle de 800 millions de dollars pour cette seule démarche. «Dans le court terme, [le gouvernement fédéral] recevrait du gouvernement du Québec ce qu'il a à recevoir pour les services qu'il nous rend.»
Ce rapatriement unilatéral de pouvoirs serait suivi de la préparation d'une constitution qui serait soumise à un référendum, constitution dans laquelle on retrouverait une déclaration de souveraineté et dont l'adoption signifierait en soi que le Québec devient un État souverain. Il ne serait donc pas question d'un référendum sur la souveraineté mais bien d'un référendum sur une constitution dont l'adoption se traduirait par une déclaration de souveraineté.
Nationalisation
Sur le plan économique, Option nationale entend nationaliser les ressources naturelles afin que l'État soit le maître d'oeuvre de leur développement, mais en collaboration avec le secteur privé pour l'exploration et l'exploitation. Son parti propose également de créer une Banque du Québec, qui agirait comme guichet unique regroupant les différents outils publics de développement économique.
En matière d'éducation, Option nationale se range du côté de la gratuité scolaire à tous les niveaux, dont l'université, et propose une révision du financement des réseaux d'éducation francophone et anglophone, estimant que ce dernier reçoit une part disproportionnée d'argent public compte tenu de son poids démographique.
Plusieurs propositions tournent autour du renforcement de la loi 101 et du fait français. En matière institutionnelle, Option nationale prône un mode de scrutin proportionnel, des élections générales à date fixe, et un financement entièrement public des partis politiques pour mettre fin au trafic d'influence.
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