Jean Pelletier, coupable

Ces gens n’ont pas de pleurs pour la démocratie qu’ils tuent.

Jean Pelletier 1935-2009


Il est mort. Normalement le concert d’éloges convenus et convenants marque le point d’orgue de la carrière d’un homme de cette envergure. Jean Pelletier a souhaité jouer les prolongations en livrant aux médias une série d’entrevues à être publiée après son décès. Dans les circonstances il nous permettra de jouer la partie. Dans lesdits entretiens il avoue crûment que relativement à la question nationale du Québec les règles de la démocratie peuvent être violées. « Quand on est en guerre, on va-tu perdre le pays à cause d’une virgule dans la loi ? » N’est-ce pas lui, avec plusieurs des siens, qui avait en bouche, constamment comme une accusation, le respect des règles ? Y compris celles d’une constitution unilatérale que le Québec n’a jamais voulu accepter ni signer ?

Aujourd’hui, c’est Jean Pelletier. Hier, Jean Chrétien. Antérieurement, Pierre-Elliot Trudeau. S’ajoutant aux nombreux « canadiens français » fédéraux toujours disponibles pour les basses œuvres, cet inconditionnel du Canada a œuvré à maintenir de gré ou de force cette « race » dans le Canada.

Il était en guerre, disait-il. Dans les mêmes termes, Guité le disait aussi. Les deux étaient « en ordre de marche. Salut ». Pelletier commandant. Guité exécutant. « Il y en a peut-être qui se posaient des questions. Pas moi ». Guité est coupable. Jean Pelletier aussi. Jean Chrétien également. Lui qui récemment, dans une phraséologie similaire, avouait que s’il n’avait pas réussi à voler le référendum il n’en aurait pas reconnu les résultats positifs.

Ces gens n’ont pas de pleurs pour la démocratie qu’ils tuent. Au moins en ont-ils pour l’ami qui les a quittés. Mais leurs sentiments ne doivent pas embuer notre vision de leurs conceptions élastiques de la démocratie et des dimensions illégale et maffieuse de leurs pratiques.


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