Kenney refuse le «veto» du Québec sur le pipeline

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Legault reste ferme devant la pression pétrolière


SASKATOON | Le premier ministre albertain Jason Kenney estime qu’Ottawa peut imposer le passage d’un oléoduc pétrolier sur le territoire du Québec, malgré le refus du gouvernement Legault.


« Le problème que nous avons avec le premier ministre Trudeau sur ce sujet, c’est qu’il a donné à une province un veto unilatéral sur un projet d’oléoduc interprovincial, qui ne devrait pas se voir imposer un veto par une province », a déclaré M. Kenney au terme de la première journée du Conseil de la fédération, qui réunit tous les premiers ministres provinciaux et territoriaux du pays.








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Constitution


M. Kenney était interpellé sur l’opposition du gouvernement Legault à un éventuel projet d’oléoduc pour transporter le pétrole albertain vers les provinces maritimes, afin de remplacer le défunt projet d’Énergie Est.


Selon le premier ministre albertain, la Constitution canadienne permet au gouvernement fédéral d’imposer le passage d’une infrastructure interprovinciale, comme c’est le cas avec l’oléoduc Trans Mountain en Colombie-Britannique.


Corridor énergétique


Malgré l’enthousiasme des premiers ministres de l’Ouest, le premier ministre François Legault s’oppose également à l’idée d’un corridor énergétique proposée par le chef conservateur Andrew Scheer, qui inclurait un oléoduc.


« La position du Québec est toujours la même, c’est-à-dire qu’on est ouverts à exporter de l’hydroélectricité en Ontario, on est ouverts à avoir un projet d’oléoduc de gaz avec, entre autres, le projet de GNL, mais, non, on n’est pas d’accord avec un oléoduc de pétrole », a-t-il déclaré.


« Énergie sale »


Par ailleurs, M. Kenney est revenu sur les propos du premier ministre Legault, qui avait qualifié le pétrole albertain d’« énergie sale » en décembre dernier, un qualificatif qu’il n’a pas réutilisé depuis.


« J’apprécie que, depuis le mois de novembre, il n’ait pas réitéré son commentaire à propos du, entre guillemets, pétrole sale », a-t-il affirmé, en prononçant les derniers mots en français.