La poudre de perlimpinpin

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La Chine doit être tenue responsable de cette pandémie évitable


 S’il y a quelque chose que cette crise aura prouvé, c’est que pour se sortir du pétrin, il n’y a rien comme la science.  


Ce n’est pas avec des prières qu’on va venir à bout de cette pandémie.  


Ni avec des croyances ancestrales.  


Des coutumes folkloriques.  


Des théories du complot.   


L’horoscope de madame Toutou.  


Ou des médecines alternatives.   


Mais avec la science.   


La science, la science, la science.  


MIAM MIAM !  


Comme vous le savez, tout indique que cette pandémie a été causée par un virus qui est passé du pangolin, un petit mammifère à écailles qui ressemble à un fourmilier, à l’humain.    


Les Chinois sont particulièrement friands de la viande de pangolin.  


Personnellement, je préférerais manger du gorgonzola qui a macéré pendant deux semaines dans une fosse septique en pleine canicule que cette bibitte dégueulasse, mais, bon, tous les goûts sont dans la nature.   


On mange bien des huîtres, des grenouilles et des escargots.  


Sans oublier l’ortolan, un petit oiseau que l’on déguste en entier (cervelle, yeux et entrailles compris), une serviette sur la tête pour ne pas écœurer nos voisins de table.   


Sous la pression de la communauté internationale, la Chine a finalement décidé d’interdire la vente de pangolin à des fins « gastronomiques ».   


Cette décision aurait dû être prise au lendemain de la crise du SRAS en 2003-2004, qui a débuté en Chine aussi, mais, bon, vaut mieux tard que jamais.   








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Le hic, c’est que comme l’a souligné le biologiste Jared Diamond dans une lettre ouverte publiée dans le Washington Post le 16 mars dernier, la Chine continue de permettre la vente de pangolins à des fins « médicales » (1000 $ pour un kilo d’écailles de pangolin).   


Car, oui, certains Chinois croient que le pangolin a des vertus thérapeutiques. Ce petit animal, croient-ils, guérit la fièvre, les maladies de peau et les maladies vénériennes.   


Tout comme les cornes de rhinocéros soigneraient le cancer, les saignements de nez et l’impuissance.   


On nage ici en pleine superstition.   


SARAN-WRAP  


De demander Jared Diamond : « Comment le gouvernement chinois, qui est capable de confiner des millions de personnes en quelques jours [et de construire un mégahôpital en dix jours, pourrait-on ajouter], ne réussit pas à interdire le trafic d’animaux sauvages sur son territoire ? »  


Il ne s’agit pas de pointer du doigt un peuple en entier. Les Chinois que vous croisez dans la rue ne sont pas responsables de la crise actuelle !  


Mais dans un monde de plus en plus connecté, certaines pratiques culturelles ne peuvent tout simplement plus être tolérées.   


Car elles mettent en danger l’ensemble de l’humanité.   


Si tu crois que la meilleure façon de guérir ta dépression est de tuer tes toxines en t’enroulant dans du Saran-Wrap, c’est une chose.   


C’est stupide, mais ça ne menace personne d’autre que toi.  


Mais si tu vends de la viande d’animaux sauvages en disant que c’est le meilleur médicament contre l’eczéma et la chlamydia, là, tu mets ma vie et la vie de tout le monde en danger.   


PRATIQUES DANGEREUSES  


Si on ne se gêne pas pour ridiculiser – avec raison – l’obsession des Américains pour les armes à feu, je ne vois pas pourquoi on n’aurait pas le droit de critiquer les pratiques culturelles dangereuses d’autres peuples. 




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