Au cours des prochains jours, les nationalistes québécois auront une occasion en or de se débarrasser de Trudeau, ou à tout le moins de l’affaiblir considérablement.
Les experts s’entendent généralement sur le fait que le prochain gouvernement sera minoritaire, et que la lutte sera extrêmement chaude entre les libéraux et les conservateurs.
Comme il est techniquement impossible de voter contre un candidat et que le vote stratégique présente certaines complexités, l’équipe de Nomos-TV/Horizon Québec Actuel m’a confié la tâche de produire un guide à l’attention de l’électeur patriote.
Quel est le meilleur candidat dans ma circonscription?
Au-delà des divergences individuelles, on peut affirmer sans crainte de se tromper qu’il existe deux grands blocs en politique canadienne : les partis bleus d’un côté, et la mosaïque multicolore de l’autre.
Le premier est clairement plus proche de nos intérêts en tant que patriotes québécois.
Quant au second, il est animé par une idéologie toxique et excessivement inquiétante pour notre nation. Bien sûr, le PLC est un cancer politique, mais le NPD et les verts sont probablement encore pires.
L’objectif de tous les Québécois dotés d’un instinct de survie devrait être de donner une majorité à l’alliance bleue à la Chambre des communes, c’est à dire au moins 170 sièges sur 338.
Dans le cas contraire, nous ne serions pas à l’abri d’un gouvernement de coalition PLC/NPD (qui pourrait même inclure les verts!). Ce scénario serait digne d’un film d’horreur.
Voici donc les trois choix raisonnables pour les élections de 2021 :
- Le Parti conservateur du Canada dirigé par Erin O’Toole a parfois du mal à assumer son conservatisme, mais il est nettement moins néfaste que le Parti libéral et a le mérite d’être la seule formation qui puisse gouverner à sa place.
- Le Bloc québécois, s’il est trop inféodé à la bien-pensance radio-canadienne, il est le seul parti exclusivement québécois représenté à Ottawa. Il est également le plus décentralisateur et le plus critique du multiculturalisme canadien.
- Quant au Parti populaire du Canada dirigé par Maxime Bernier, il s’agit d’une formation marginale qui a peu de chances de faire élire le moindre député et qui risque de diviser le vote patriote ou conservateur.
Si le Bloc détenait la balance du pouvoir dans le contexte d’un gouvernement conservateur minoritaire, le Québec pourrait faire des gains concrets, comme le rapatriement de pouvoirs en immigration, la déclaration de revenus unique gérée par Québec, un contrôle accru sur Radio-Canada, l’assurance que le fédéral ne s’ingérerait pas en santé et en environnement et ne contesterait pas la loi 21 devant les tribunaux, etc.
Quel candidat « acceptable » a des chances de l’emporter dans ma circonscription?
Dans une poignée de circonscriptions (5, pour être exact), nous appelons à voter conservateur. Ce sont des circonscriptions où la lutte devrait être relativement serrée et où le candidat du PCC a une chance de l’emporter. Le PCC est parfois projeté deuxième derrière le Bloc dans ces circonscriptions, mais nous avons déterminé que la division du vote bleu ne devrait pas poser problème étant donné la faiblesse des partis multicolores (et multiculturalistes) dans ces zones précises. Il s’agit de : Beauport-Côte-de-Beaupré-Île d’Orléans-Charlevoix, Chicoutimi–Le Fjord, Drummond, Jonquière et Trois-Rivières.
Dans les autres circonscriptions potentiellement compétitives, le Bloc est le parti bleu le mieux positionné pour l’emporter face aux libéraux ou, dans de rares cas, face aux néo-démocrates. Près de la moitié des circonscriptions fédérales du Québec (36 sur 78) appartiennent à cette catégorie. Il n’est tout simplement pas réaliste d’espérer des victoires conservatrices en banlieue de Montréal, en Gaspésie ou en Abitibi, par exemple. Ces sièges seront des luttes à deux entre le BQ et le PLC.
En ce qui concerne les 37 circonscriptions restantes, nous considérons qu’il s’agit de châteaux forts, qui sont généralement libéraux, comme Notre-Dame-de-Grâce–Westmount, mais parfois conservateurs ou bloquistes, comme Louis-Saint-Laurent ou Bécancour–Nicolet–Saurel, respectivement. Les nationalistes pourront donner libre cours à leurs pulsions politiques dans ces déserts démocratiques.
Voici donc la liste complète des recommandations pour les 78 circonscriptions du Québec.