1970…Le 29 avril, le Parti québécois participe pour la première fois aux élections générales et fait élire sept députés. Octobre de la même année, le Québec est en crise suite aux enlèvements de James Richard Cross et de Pierre Laporte par le FLQ. Toujours en 1970, Renée Claude interprète pour la première fois la chanson « Le début d’un temps nouveau », sur des paroles et une musique de Stéphane Venne.
À cette époque, le peuple québécois vit une effervescence patriotique qui bouscule les règles établies depuis des siècles…Il y a de cela près de cinquante ans et nous en sommes toujours là, à tourner en rond! C’est Victor Hugo qui disait : « Il y a une chose plus forte que toutes les armées du monde, c’est une idée dont le temps est venu. » Alors, quand allons-nous enfin pouvoir proclamer que « le temps est venu » pour le Québec d’accéder à son indépendance? Une question toujours sans réponse. Une énigme qui nous place devant la quadrature du cercle comme si nous étions condamnés à la fatalité de la dépendance à un pays qui n’est même pas le nôtre! Aberrant, non?
Ce qui m’amène à une autre question : Le peuple québécois se complairait-il dans cette soumission aveugle au Canada, dans ce colonialisme qui semble l’avoir stigmatisé à tout jamais? J’avoue que là aussi, la réponse n’est pas aussi claire que deux et deux font quatre. Pourtant, il y a eu un moment de notre histoire où nous sommes venus bien prêts de répondre à ces questions, à savoir le 30 octobre 1995, lors du second référendum. N’eût été, comme a déclaré ce soir-là Jacques Parizeau, de « l’argent et du vote ethnique » [phrase lapidaire qui a conduit à sa démission], les Québécois auraient franchi un grand pas vers leur indépendance compte tenu que l’écart entre le « oui » et le « non » n’était que de quelque 55 000 voix.
Vingt-trois ans plus tard, nous en sommes encore à piétiner autour de sempiternelles tergiversations au lieu de nous poser [et surtout de nous faire poser] la vraie question : sommes-nous pour ou contre l’indépendance du Québec? À mon sens, cette question nous révélera une fois pour toutes si « le temps est venu »...
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
Yves Corbeil Répondre
19 juin 2018Plutôt le début de la fin après avoir tasser les vrais indépendantistes M.Marineau. Le début de l'étapisme.avec le duo Lévesque, Morin ou Morin, Lévesque, car le premier sauvait la conscience du second avec son idée fédéraliste modérée, misère..