Le gouvernement serait suicidaire de poursuivre avec la loi 204, dit de Belleval

L'affaire Desmarais


Un groupe de gens d'affaires veut doter Québec d'un nouvel amphithéâtre multifonctionnel pouvant accueillir tant des matchs sportifs que des spectacles. Le projet a ses partisans comme ses détracteurs. »





Alain Miville De Chêne (à gauche) et Denis de Belleval veulent poursuivre leur bataille en cour.
Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve


Alexandre Robillard La Presse Canadienne Québec - Le gouvernement commettrait un geste politiquement suicidaire en revenant à la charge l'automne prochain pour faire voter une loi spéciale sur le projet d'amphithéâtre à Québec, ont déclaré Denis de Belleval et Alain Miville De Chêne, jeudi.
Les deux hommes ont affirmé qu'ils maintiendront leur requête inscrite en Cour supérieure pour faire annuler une entente sur la gestion de l'édifice, octroyée sans appel d'offres au conglomérat Quebecor.
Lors d'une conférence de presse, M. de Belleval a affirmé que le ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, commettrait une grave erreur en persistant à faire adopter une loi qui doit protéger l'entente de gestion contre les contestations judiciaires.
«L'intention du ministre des Affaires municipales de ramener en septembre prochain le scénario condamné par le Barreau du Canada, celui du Québec et les associations municipales, est socialement irresponsable et politiquement suicidaire», a-t-il dit.
Les deux citoyens ont décidé de maintenir leur recours devant le tribunal en constatant que le gouvernement a l'intention de poursuivre le processus législatif pour l'adoption d'une loi d'intérêt privé qui viendrait consacrer, rétroactivement, la légalité de cette entente.
Les procédures entourant leur requête en nullité doivent s'amorcer devant le tribunal en juillet prochain.
Jusqu'ici, les requérants ont amassé 8000 $ pour financer leur recours.
La suite législative, à l'automne
Devant l'impasse législative provoquée par l'approche de l'ajournement estival des travaux à l'Assemblée nationale, le premier ministre Jean Charest a affirmé cette semaine que le maire Régis Labeaume devra attendre à septembre prochain avant d'obtenir les modifications qu'il a réclamées afin de prouver à son locataire la légalité de l'entente de principe qu'ils ont conclue en février.
Le Parti québécois s'est déchiré sur cette question, cette semaine, ce dossier agissant comme la bougie d'allumage qui a mené quatre députés à claquer la porte du caucus.
M. Miville De Chêne a affirmé que les libéraux s'exposent aux mêmes périls que les péquistes s'ils s'entêtent sur la voie du projet de loi privé 204.
«Je crois que s'ils ressortent encore cette loi-là, ça ne sautera plus dans les mains du PQ mais ça va sauter dans les mains du Parti libéral, a-t-il dit. Ce sont de grosses armes à manipuler, avec très grande précaution.»


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