Le Québec de M. Parizeau

Commission BT - le rapport «Fonder l’avenir - Le temps de la conciliation»


Dans une entrevue accordée au Journal de Montréal, l'ancien premier ministre Jacques Parizeau démolit le rapport Bouchard-Taylor, s'en prenant notamment à ce que dit le document sur les difficultés des immigrants à trouver un emploi. «Ils ne comprennent pas la vie, lance M. Parizeau. Cela restera toujours vrai que chez les immigrants, lors de leurs premières années, le taux de chômage sera toujours plus élevé. Il y a des choses inévitables.»

L'économiste a évidemment raison, il n'y a rien d'étonnant à ce que les immigrants arrivés récemment aient plus de difficultés à décrocher un emploi que les Québécois qui sont ici depuis toujours. Ce n'est d'ailleurs pas ce qui inquiète MM. Bouchard et Taylor. Ce qu'ils déplorent, c'est que le taux de chômage des immigrants est sensiblement plus élevé au Québec que dans d'autres provinces du Canada (10,2% contre 6,8% en Ontario). De plus, contrairement à ce que l'on voit dans les provinces voisines, même chez les immigrants installés depuis plus de 10 ans au Québec, la proportion de chômeurs est beaucoup plus élevée que parmi les personnes nées au Québec.
«Toutes ces données témoignent d'une réalité difficile, faite de privations et d'angoisses, où affleure parfois la détresse», écrivent les commissaires. Une société développée n'a pas le droit de considérer de tels écarts, une telle souffrance humaine comme «inévitables».
«Les commissaires, eux, parlent de discrimination. S'ils avaient comparé ça avec d'autres pays, ils verraient qu'on n'est pas différent ici», ajoute l'ancien premier ministre. C'est précisément ce qu'affirment les auteurs du rapport: «Aucune donnée ne permet d'affirmer que la discrimination est plus présente au Québec qu'ailleurs. Considérant le nombre et la variété des immigrants que Montréal a reçus depuis quelques décennies, le fait vaut d'être signalé.»
Enfin, selon M. Parizeau, Gérard Bouchard et Charles Taylor font un «long procès» contre les Québécois de langue française. Or, au contraire, les commissaires décrivent une société moderne et ouverte, capable comme n'importe quelle autre de faire face au défi de l'intégration des immigrants. «Pour tous les Québécois, disent-ils, l'enjeu reste le même: jouerons-nous la carte de la confiance mutuelle et de l'intégration ou glisserons-nous vers la défiance, qui entraînera et accentuera les effets que l'on cherche précisément à éviter - le rejet, le repli, la ghettoïsation et le fractionnement? Jusqu'ici, et il faut s'en réjouir, notre société a su se prémunir contre ces maux.»
Ce n'est pas le procès des Québécois que dressent MM. Bouchard et Taylor, mais celui d'une conception dépassée et frileuse du Québec. Un Québec ancien que, paradoxalement, peu de Québécois ont autant contribué à défaire que Jacques Parizeau lui-même.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    16 juin 2008

    M. Pratte n'a pas beaucoup voyagé car il se serait rendu compte que les autres pays sont bien moins tolérants que le Québec à l'endroit des immigrants. Ou s'il a voyagé il n'a certes pas suffisamment réfléchi.A moins que ce soit toujours les Desmarais de La Presse qui ternissent son esprit.
    Arrêter de vous en prendre à cet homme de vérité qu'est M. Parizeau.C'est un homme brillant M. Parizeau et certes ouvert aux immigrants : sa femme était polonaise , n'oublions pas.C'est que M. Parizeau réfléchit contrairement à ce que laisse entendre M. Pratte qui certes ne pourrait rien affirmer de favorable au Québec anti assimilation car l'ombre de Desmarais ternit sa conscience.
    Merci
    Godefroy