Commission BT - le rapport «Fonder l’avenir - Le temps de la conciliation»

Texte critique - rapport Bouchard-Taylor

Section portant sur la langue


Le 22 mai dernier était déposé le rapport de la Commission sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles. Divers aspects du rapport, surtout ceux portant sur l'égalité hommes-femmes et l'interculturalisme, ont depuis été abondamment commentés dans les médias. Une facette cependant un peu négligée médiatiquement est celle concernant le traitement que les commissaires Gérard Bouchard et Charles Taylor réservent à la question de la langue française et de son rôle dans la société québécoise. Le rapport ne consacre que 3 pages à cette question sur les quelques 300 qui le constituent. Ces quelques passages laissent le lecteur attentif sur sa faim.

À la défense de l'interculturalisme



Le rapport Bourchard-Taylor a suscité de vives réactions, des plus hostiles aux plus favorables. Il a aussi bien été qualifié de «lamentable», de «fumeux», de «beau gâchis» que de «sage», de «nuancé» et «d'équili...

Les incidences politiques du rapport Bouchard-Taylor



Ce rapport dit au gouvernement du Québec comment opérer au Canada sans susciter de vague. Or, s’il applique la principale recommandation, il balisera l’avenir pour de nombreuses années. C’est un risque. Et il est gros. C’est ici que le bât blesse. Dans leur rapport, les commissaires, s’ils invitent les Canadiens-français à plus de tolérance, font état de l’existence d’une nation québécoise à laquelle s’identifient les Québécois et les Québécoises toutes origines et options politiques confondues.

Bouchard-Taylor: un bilan mitigé



Les conclusions et les recommandations de la commission Bouchard-Taylor ont été rendues publiques à Montréal le 22 mai 2008 dans un contexte d'intense battage médiatique et après de longs mois d'attente. D'emblée, les deux coprésidents ont déclaré que la crise appréhendée dans le traitement de la diversité culturelle au Québec et dans l'intégration des nouveaux arrivants, comme le laissait présumer la création d...

Amarré, prenant l’eau, le bateau coule

Ce Rapport tente de penser le devenir de la nation québécoise en tablant sur les vertus de l’interculturalisme qui conduit de fait au multiculturalisme


Si la nation québécoise française avait présenté un état de santé nationale normale et plus alerte, jamais le Rapport Bouchard-Taylor n’aurait vu le jour. Prendre acte. Maintenant qu’il est là, laisserons-nous triompher son interculturalisme désintégrateur?

Les Canadiens français du Québec - de Trudeau à Bouchard



La vraie « protection supplémentaire » dont les Québécois francophones ont besoin pour leur langue, c'est l'indépendance. Les immigrants qui choisiront alors de vivre au Québec adopteront la langue officielle du pays d'accueil comme c'est le cas dans tous les pays normaux. Mais il n'était pas question, écrit Gérard Bouchard, « que le Rapport propose des solutions politiques au problème identitaire. »

La colère monte...

La souche est-elle raciste?



Le racisme est une certaine hostilité contre un groupe social. Le racisme radical prône la supériorité d’une race sur les autres. Le racisme conduit parfois à la domination, voire à l’exclusion des groupes ethniques. 59 % des Québécois, selon un tabloïd bien connu, disent maintenant qu’ils sont racistes. Mais de quoi est composé ce chiffre étonnant? Les commentateurs de la radio et de la télé par...

Canadien, Québécois, Canadien-français?



Le professeur d'histoire Jocelyn Létourneau nous rappelle avec nuance que le fait de dire ce que nous étions autrefois n'est en rien préjudiciable à ce que nous choisissons d'être aujourd'hui. La branche McFadden de ma mère vient de notre ancêtre Neil, arrivé d'Irlande circa 1830. Sa descendance actuelle est-elle «d'origine canadienne-française»? Pour utiliser des catégories aristotéliciennes, l'appellation de Can...

Les «nous» d'ici



Je ne suis ni politologue ni analyste politique, ce ne sont ici que des opinions d'un immigrant, d'un citoyen sur le «nous» que le rapport de Bouchard et Taylor a essayé de clarifier. Pour moi, le «nous» du PQ n'est ni créatif ni évolutif. En réduisant la complexité des communautés culturelles, des immigrants à la burqa, à la viande halal, aux rois et aux reines nègres, les leaders et les membres du PQ ont tr...

C'est pire au Québec



Pourquoi donc les immigrants éprouvent-ils tellement plus de difficulté à s'intégrer au marché du travail au Québec qu'en Ontario? Personne ne connaît encore la réponse à cette question. On sait que certaines communautés sont particulièrement frappées. C'est, par exemple, le cas des immigrants d'origine arabe, très importants pour le Québec parce qu'ils sont nombreux, et très majoritairement francophones.

La raison de Bouchard et Taylor



Depuis la publication du rapport Bouchard-Taylor, des violons se sont accordés pour fustiger l'un des commissaires, pratiquement qualifié de traître à la patrie pour avoir défendu des idées sensées mais peu accréditées dans quelques milieux nationalistes. Il faut pourtant saluer certains concepts ou visions en usage dans le document, car ils témoignent d'une analyse fine de la condition québécoise actuelle. Je n...

Des supputations non fondées



Dans [Le Devoir du 10 juin 2008, Charles Castonguay->14023] laisse entendre que Gérard Bouchard et Charles Taylor auraient été induits en erreur sur le bilinguisme des francophones. Mal conseillés, ils auraient ainsi mis en garde la majorité francophone quant au «risque de se retourner contre l'apprentissage de la langue anglaise» (p. 217). Or, il est faux d'attribuer ce risque au «recul» du pourcentage de franc...

Vastel critique Bouchard...

Une dernière question donc: était-ce une tentative grossière de manipulation de l’opinion publique? Et qui, au gouvernement et dans les médias, cautionnait une telle opération?


Gérard Bouchard nous a-t-il trompés? Les Canadiens, comme les Québécois, sont opposés à la pratique des accommodements raisonnables. Et ils demandent de ne pas enlever le crucifix de l’Assemblée nationale. C’est un sondage pan-canadien de la firme Angus Reid réalisé dans la dernière semaine de mai qui nous apprend cela. Alors… Il faut savoir qu’une Commission d’enquête, toute Commission d’enquêt...

Canadien-Français, avant les années 60, ce n’était pas ethnique, c’était national



Or, la vérité est tout autre et il est temps qu’on la proclame une bonne fois pour toutes. Aussi loin que nous remontions dans notre histoire, jamais, jamais, jamais notre nationalisme n’a été ethnique, c’est-à-dire fondé sur l’imbécile mystique du sang, toujours, toujours, toujours il a été somme toute national, c’est-à-dire fondé sur une langue, une culture et une histoire auxquelles quiconque peut s’identifier, peu importe son origine.

Québec

Bernard Landry rabroue à son tour Gérard Bouchard



Québec -- L'ancien premier ministre péquiste Bernard Landry juge «lamentable dans l'ensemble» le Rapport Bouchard-Taylor. Mais le pire, à ses yeux, fut lorsque l'un de ses signataires, Gérard Bouchard, a déclaré que ceux qui le critiquaient se plaçaient en rupture avec l'héritage de René Lévesque. «Me faire dire que, parce qu'on critique l'interculturalisme, on tourne le dos à la pensée de René Lévesque, ça m'a heur...

Le syndrome de Lucien



Ces choix, dont un vocabulaire culpabilisant pour les francophones, expliquent peut-être pourquoi M. Taylor, contrairement à M. Bouchard, n'a reçu que des éloges de SA propre famille politique.

Rapport Bouchard-Taylor

L'immigration, plus que la burqa, inquiète Parizeau



Pour Jacques Parizeau, un ancien chef du Parti québécois et ex-premier ministre, la commission Bouchard-Taylor fait un faux procès aux Québécois en les prenant pour des «peureux». Mais, surtout, son rapport, qu'il a lu «d'un bout à l'autre», escamote un problème central, soit le nombre d'immigrants que le Québec actuel peut intégrer. La semaine dernière, en [entrevue exclusive au Journal de Montréal->13947], le lead...

Commission Bouchard-Taylor

Quatre enterrements pour un rapport

C'est un enterrement de première qu'a réservé Jacques Parizeau au rapport.


Il transpire du rapport «une sorte de mépris du Canadien-français qui me fait penser à celui de Pierre Elliott Trudeau». Le rapport est «abstrait et fumeux», fait par des intellectuels qui «ne comprennent pas la vie». Il est tout juste bon pour «la filière 13», décrète Jacques Parizeau de façon imagée.

Québec

Entrevue exclusive avec Jacques Parizeau (2)

Trop d'immigrants à intégrer?

Pour Jacques Parizeau, «une mauvaise intégration peut mener à des situations déplorables survenues ailleurs dans le monde.»


Yves Chartrand - Jacques Parizeau ne cache pas une profonde préoccupation envers les nouvelles cibles d'immigration que le gouvernement de Jean Charest a fixées pour les trois prochaines années. «Il y a des risques à ne pas prendre.» «À 40000 immigrants par année, ça va encore, mais est-ce qu'on peut passer à 55 000 ? C'est beaucoup beaucoup de monde à intégrer. Il y a des risques à ne pas prendre, ça exi...

Quand la "nuance" de la pensée dissimule l'indécision et excuse l'inaction

Vivre ensemble



C'est d'ailleurs à la lumière de cela que l'interculturalisme prend tout son sens. En effet, ce concept postule la saine intégration de chacun à une entité marquée par la langue française et la culture d'expression française, sans toutefois que les autres cultures aient à se fondre dans un même moule. L'interculturalisme favorise les échanges culturels et la cohabitation harmonieuse des groupes et collectivités minoritaires, tout en assurant l'épanouissement de la langue et de la culture de la majorité.

Québec

EXCLUSIF - Bouchard-Taylor (1)

«Envoyons ça dans la filière 13» - Jacques Parizeau



Hier, à la suite de la lettre de Gérard Bouchard dans La Presse qui répond aux détracteurs de son rapport, le Journal a recommuniqué avec M. Parizeau. Ce dernier s'est contenté d'un bref commentaire acéré. «La plupart des gens n'aiment pas qu'on crache dans la soupe. M. Bouchard commence à s'en rendre compte.»

Une majorité trop minoritaire?



Mais au total, je dois bien dire que «l'impression» générale qui m'envahit à la lecture du rapport, c'est, en tant que francophone québécois, d'avoir été trop souvent ramené en arrière, en même temps qu'on nous invite à participer à un projet d'avenir. Et je constate n'être pas le seul à avoir ce sentiment, et pas seulement chez les indépendantistes. Cela nuit à la réception d'un projet, en lui-même hautement valable et souhaitable, de rapprochements et d'échanges entre la majorité francophone et les minorités. Devant les critiques qui s'élèvent à l'endroit de leur rapport, les commissaires devront peut-être accepter de reconnaître qu'ils n'ont pas trouvé le ton qu'il fallait pour parler à la majorité...

"Québécois d'origine canadienne-française"

AYOYE!

À trop vouloir faire l’ange, on ne réussit qu’à tomber dans la bêtise.


Aurait-on idée de désigner le noyau de la population française du nom de « Français d’origine gauloise », d’affubler les Américains dont les ancêtres étaient là avant 1700 du terme d’ « Américains d’origine mayflowerienne »? Quand on veut absolument qu’il n’y ait plus de noyau mais que des molécules, on n’hésite pas à inventer une nouvelle physique. Bouchard et Taylor se veulent les nouveaux physiciens de la société québécoise. Ayoye!

Parizeau questionne les cibles d'immigration du gouvernement



La Presse Canadienne - Jacques Parizeau ne cache pas une profonde préoccupation envers les nouvelles cibles d'immigration que le gouvernement de Jean Charest a fixées pour les trois prochaines années. En entrevue au Journal ...

L'homme égaré



Le premier objectif du premier ministre Charest, quand il a créé la commission sur les accommodements raisonnables, était de priver l'ADQ du thème qui l'avait littéralement propulsée dans les sondages. L'ADQ n'a pas attendu la publication du rapport Bouchard-Taylor pour commencer à s'autodétruire, mais l'exercice n'aura pas été inutile puisqu'il sème maintenant la zizanie au sein de la famille souverainiste. On p...

Le Québec est-il une minorité?



L’article de Guy Rocher, dans Le Devoir d’aujourd’hui, 12 juin 2008, a pour titre: [« Une majorité trop minoritaire ?»->13908] Il montre bien le malaise profond qui affecte le Québec et que le rapport Bouchard-Taylor ne fait qu’intensifier. Je cite Guy Rocher: « On ne peut qu’être frappé par l’insistance qu’ont mise les commissaires à parler de la majorité québécoise francophone comme d’une minorité. Il y a là ...

Le Québec de M. Parizeau



Dans une entrevue accordée au Journal de Montréal, l'ancien premier ministre Jacques Parizeau démolit le rapport Bouchard-Taylor, s'en prenant notamment à ce que dit le document sur les difficultés des immigrants à trouver un emploi. «Ils ne comprennent pas la vie, lance M. Parizeau. Cela restera toujours vrai que chez les immigrants, lors de leurs premières années, le taux de chômage sera toujours plus élevé. Il ...

La faiblesse fondamentale du Rapport Bouchard-Taylor

Une analyse tronquée qui fait fi de l'impact néfaste des politiques du fédéral au Québec



Gérard Bouchard, cosignataire du rapport Bouchard-Taylor sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles, [est intervenu dans les médias à l'encontre de « représentants de sa famille politique », soit les souverainistes->13888]. Cette sortie est caricaturale, car elle attribue à un grand nombre de souverainistes, des propos qui ne s'appliquent pas à tous. Mais surtout, elle évite à ...

EXCLUSIF - Bouchard-Taylor

«Envoyons ça dans la filière 13» - Jacques Parizeau



Yves Chartrand - Jugeant que les commissaires Gérard Bouchard et Charles Taylor ont produit un rapport «abstrait et fumeux» pour faire «une sorte de long procès du Canadien français», Jacques Parizeau estime qu'il faut «vite oublier ça» et plutôt trouver des solutions «politiques et administratives» aux problèmes d'intégration des immigrants. Dans un entretien qu'il nous a accordé lundi à son ...

Enfin. un éditorial "pensé"...

Dérapage



Le sociologue, éminent intellectuel et coprésident avec le philosophe Charles Taylor de la Commission sur les accommodements reliés aux différences culturelles, voit d'abord un dérapage là où il n'y en a pas. Il affirme redouter le début d'une autre crise bâtie sur de fausses perceptions, mais il semble tout simplement mal recevoir des récriminations qu'il aurait pourtant dû, sans naïveté, aisément présumer.