Lisette Lapointe adhère à l'Option nationale d'Aussant

Option nationale - Jean-Martin Aussant


Guillaume Bourgault-Côté - Une carte de membre, c'est bien. Mais deux, c'est mieux. Toujours membre du Parti québécois, la députée indépendante Lisette Lapointe a décidé vendredi dernier d'adhérer à Option nationale — le parti fondé par son ex-collègue péquiste Jean-Martin Aussant.
Selon son attachée politique, Mme Lapointe continuera de siéger comme indépendante et ne songerait pas à se présenter sous les couleurs d'Option nationale lors des prochaines élections. «Elle conserve sa carte du PQ, elle conserve son statut d'indépendante, dit Catherine Berbery. Mais elle appuie le programme d'Option nationale parce qu'il met de l'avant l'indépendance. Mme Lapointe aime la façon dont M. Aussant fait la promotion de l'indépendance, ça s'inscrit dans ses idées et ses convictions.»
Mme Berbery affirme que Lisette Lapointe «continue d'espérer que le PQ va se ressaisir», raison pour laquelle elle demeure membre de ce parti. Et Jean-Martin Aussant n'y voit pas d'inconvénient. «Mme Lapointe veut que le projet souverainiste avance en général, dit-il. Elle a espoir que le PQ redevienne le véhicule souverainiste qu'il doit être. Et de notre côté, on a toujours dit qu'on n'hésiterait pas à collaborer, voire à fusionner, avec un parti qui aurait un message aussi clair que nous sur la souveraineté.»
M. Aussant a qualifié «d'excellente nouvelle» l'adhésion de Mme Lapointe à son parti. «Ça montre que notre projet est intéressant», dit-il en entretien. Il refuse toutefois d'y percevoir le soutien tacite de Jacques Parizeau, époux de Mme Lapointe. Cette dernière «a ses propres opinions et pensées, dit M. Aussant. Sa décision est la sienne, pas celle de M. Parizeau. S'il veut se prononcer sur notre projet, il ne va pas se gêner».
La plateforme d'Option nationale a été lancée la semaine dernière. Au coeur du projet: le rapatriement des taxes, des impôts et des traités du Québec, première étape vers l'écriture d'une constitution et de l'organisation d'un référendum. Mme Lapointe a claqué la porte du PQ en juin avec Pierre Curzi et Louise Beaudoin. Elle estimait alors ne plus se reconnaître dans le parti, et avait «la pénible impression que le parti s'éloigne de la souveraineté et du pouvoir».


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