"Parler l'anglais renforce la francophonie", dixit Macron

Emmanuel Macron se doit de placer la langue officielle de la république française au tableau d’honneur de ses allocutions publiques en France et sur la scène internationale

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Tribune libre

C’est en ces termes plutôt discordants, voire antithétiques, que le président de la France s’est exprimé lors de la visite du premier ministre du Québec Philippe Couillard à Paris, tout en ajoutant du même souffle qu’il ne faisait pas partie des « défenseurs grincheux » de la langue française.


Et, dans un élan pléthorique de tournures lexicales pour le moins alambiquées, Emmanuel Macron, dans le but d’apporter des précisions sur sa position eu égard au parler anglais, allègue que « cela renforce la francophonie de montrer que ce n’est pas une langue enclavée, mais une langue qui s’inscrit dans le plurilinguisme ».


Avec un tel raisonnement, on est en droit de se demander si le président français n’est pas en train d’oublier qu’il est le « digne » représentant de la république française qui, il faut bien l’admettre, est en train de sombrer pernicieusement dans l’anglicisation perfide. Une situation qui ne risque pas d’être redressée par le président actuel avec des révélations aussi accablantes.


À mes yeux, tout plurilinguiste qu’il soit, Emmanuel Macron se doit de placer la langue officielle de la république française au tableau d’honneur de ses allocutions publiques en France et sur la scène internationale, à défaut de quoi le français perdra petit à petit ses lettres de noblesse ancestrales.



Henri Marineau

Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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