Parti libéral de Jean Charest: l’UPAC doit conclure son enquête rapidement, souhaitent Legault et Arcand

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PKP contre le PLQ : le livre de Québecor sort le lendemain du déclenchement d'une élection partielle dans un château-fort libéral


L’UPAC doit mener rapidement à terme l’enquête Mâchurer sur les allégations de financement illégal au Parti libéral du Québec (PLQ), estiment le premier ministre François Legault et le chef libéral par intérim Pierre Arcand.  


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« Je n’ai pas le droit de dire à l’UPAC, quoi faire. Mais, moi, comme tous les citoyens, je souhaiterais que cette enquête-là se conclue le plus rapidement possible », a déclaré le premier ministre caquiste mardi matin, peu avant d’entrer au Salon bleu.  





Photo Simon Clark




Le projet Mâchurer a été initié par l’UPAC en 2014, mais les procédures s’étirent, notamment en raison des contestations judiciaires de M. Bibeau.  


Explications publiques  


L’enquête sur l’ex-premier ministre Jean Charest et l’ex-argentier du PLQ, Marc Bibeau, a été ramenée sous les projecteurs, mardi, par les révélations contenues dans le livre « PLQ inc. », publié par notre Bureau d’enquête. On y apprend que l’ex-directeur de cabinet de M. Charest, Ronald Poupart, a confié à l’UPAC que l’hypothèque de la maison de Westmount du chef libéral était payée par le PLQ, du moins en partie, quand il était dans l’opposition à Québec.    









Pour François Legault, le nouveau commissaire de l’UPAC, Frédéric Gaudreau, devra annoncer publiquement la fin de l’enquête, quand celle-ci sera terminée. De plus, l’UPAC devrait s’expliquer aux Québécois si aucune accusation n’est portée. « Encore là, c’est très délicat pour moi, comme premier ministre, de dicter des choses au DG de l’UPAC, mais, personnellement, je le souhaiterais », dit-il.  


Le PLQ aussi  


Même son de cloche du côté libéral. « On vient juste à l’unanimité à l’Assemblée nationale de nommer un commissaire à l’UPAC, je pense que ça serait important à un moment donné, que les enquêtes finissent par aboutir, d’une façon ou d’une autre. S’il y a des problèmes, qu’il y ait des accusations qui soient portées », a déclaré le chef intérimaire Pierre Arcand.   





Photo Simon Clark




M. Arcand s’est toutefois étonné de voir ces nouvelles révélations se retrouver dans les médias. « Ça confirme encore une fois qu’il y a encore un réel malaise à l’UPAC », dit-il.  


Le député libéral Gaétan Barrette, lui, croit que ce n’est pas un « hasard » si le livre du Bureau d’enquête paraît le jour même où le PLQ annonce sa candidate dans Jean-Talon. « Faut pas prendre le monde pour des caves », a-t-il lancé.    





Photo d'archives, Simon Clark




Chefferie libérale  


Pour le solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, les candidats à la chefferie du Parti libéral devront prendre leurs distances de l’ère Charest. « C’est l’occasion pour les aspirants chefs du PLQ de démontrer qu’ils ont la crédibilité pour renouveler ce parti-là, a-t-il commenté. Et le premier test de crédibilité, c’est de couper les ponts avec les réseaux de l’ère Charest, Fournier, Bibeau. »  


Ainsi, le futur chef devra démontrer que « ces gens-là, dorénavant, seront persona non grata dans leur formation politique », affirme le leader parlementaire de Québec solidaire.  


Seule candidate déclarée pour succéder à Philippe Couillard, Dominique Anglade a fait valoir qu’il s’agit toujours d’allégations, qui n’ont pas été prouvées devant une cour de justice. « S’il y a des accusations qui doivent être portées, qu’elles soient portées, dit-elle. [...] Mais je pense qu’il faut mettre un terme à cette ambiance de suspicion qu’on a par rapport au financement des partis politiques. Ça fait déjà six ans que les règles de financement des partis politiques ont changé. »  


Réaction de M. Charest  


Dans une réaction acheminée à Radio-Canada, Jean Charest a dénoncé « la diffusion de ragots, de rumeurs et d’insinuations mensongères » qui seraient contenus dans le livre et les articles du Bureau d’enquête. M. Charest ne précise toutefois pas quelles informations seraient fausses.    


M. Charest n’a pas souhaité répondre aux questions du Journal








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