Plus ça change…

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Tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes Libéral

À la fin de décembre, le premier ministre Couillard avait toutes les raisons de partir en vacances le coeur léger. Contre toute attente, une entente était intervenue avec les syndicats du secteur public, la commission Charbonneau avait épargné le PLQ et les partis d’opposition n’arrivaient pas à profiter du mécontentement provoqué par les compressions budgétaires.

Tout semblait concourir à ce que le début de 2016 marque un nouveau départ pour le gouvernement. Un remaniement ministériel, possiblement suivi d’un discours inaugural et d’un budget plus généreux que les précédents, permettrait de tirer un trait sur l’austérité et d’entreprendre la deuxième partie du mandat sur une note positive.

M. Couillard doit parfois se demander s’il n’aurait pas dû remanier son Conseil des ministres plus tôt, quitte à gâcher le Noël de quelques-uns. Les éléments les plus faibles de son cabinet n’ont pas mis de temps à lui rappeler qu’il est grand temps d’y voir avant que cette heureuse fin de session apparaisse comme un simple accident de parcours.

Soit, il serait injuste d’imputer à la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, la responsabilité des compressions additionnelles de 120 millions que le gouvernement entend imposer au réseau des garderies subventionnées, qui traduisent parfaitement l’aversion qu’elles ont toujours inspirée au président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, comme au PLQ en général, où les vertus de cette créature péquiste n’ont jamais été réellement reconnues.

En confier la mise en oeuvre à Mme Charbonneau était cependant une garantie d’échec. Depuis sa nomination, tout ce qu’elle a touché a inévitablement mal tourné. Qui plus est, son incapacité à expliquer de façon intelligible ce qu’elle cherche à faire est telle qu’on en arrive à se demander si elle-même le sait.

On a loué la poigne de fer de M. Coiteux. S’il est vrai que le rôle du président du Conseil du trésor peut être ingrat, il n’en demeure pas moins qu’il est plus facile de décréter des compressions que de les faire mettre en oeuvre. Au-delà de la commotion que crée leur annonce, c’est seulement avec le temps qu’on en mesure réellement les effets.

À force de la faire tourner en bourrique à l’Assemblée nationale, Jean-François Lisée a réussi à faire passer la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique, Lucie Charlebois, pour une femme aussi dénuée de coeur que de finesse, mais les coupes imposées à l’aide sociale pour honorer la commande du Trésor l’ont placée elle aussi dans la pénible obligation de défendre l’indéfendable.

Pour donner un semblant de cohérence à ce qui est en réalité du sabrage à l’aveugle, elle n’a pas pu trouver mieux que de transposer aux centres de désintoxication la règle du plus bas dénominateur que sa collègue de la Famille entend appliquer aux CPE, en faisant passer une qualité de services moindre pour une meilleure gestion. La démonstration n’est pas plus convaincante.

L’ineffable ministre de l’Éducation, François Blais, a repris là où il avait laissé en 2015. Il ne souhaite pas plus connaître le point de vue des principaux intéressés sur le projet de loi qui bouleversera la gouvernance en milieu scolaire qu’il voulait visiter les écoles qui pâtissaient des compressions que son gouvernement leur imposait.
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