Prise de bec autour de la procréation assistée

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Dans les coulisses, encore et toujours l'Empire Desmarais





Le Parti québécois soupçonne Gaétan Barrette de vouloir mettre fin à la gratuité de la procréation assistée pour favoriser des intérêts privés liés à la famille Desmarais. Le ministre de la Santé crie au salissage.


La compagnie IntegraMed, qui offre des services de fécondation in vitro et du financement aux couples infertiles, a pris une participation cet été dans les cliniques de fertilité Procréa. IntegraMed appartient à Sagard Capital, filiale de Power Corporation, l'empire financier de la famille Desmarais.


La députée péquiste Diane Lamarre ne s'explique pas la décision du ministre Barrette de soustraire la procréation assistée du financement public. «C'est une drôle de coïncidence», a-t-elle laissé tomber vendredi, en point de presse à l'Assemblée nationale.


«On fait souvent référence au fait qu'il y a des liens étroits entre certaines grandes familles du Québec et certains partis politiques. Je pense que ça mérite d'être précisé dans ce cas-là parce que, de toute évidence, les liens entre la famille Desmarais et potentiellement le ministre dans sa décision... Moi, je pense que le ministre doit nous expliquer de quelle façon il a pris sa décision de façon totalement indépendante par rapport à IntegraMed», a insisté la députée de Taillon.


Le ministre de la Santé soutient qu'il ne sait rien de cette compagnie. «On essaie de faire un lien entre le fait qu'une compagnie privée de financement se soit associée avec une compagnie privée pour faire des affaires communes et qu'il y aurait un lien avec le projet de loi 20. C'est du salissage!», a-t-il rétorqué à sa vis-à-vis péquiste.


Il a tenu à préciser que la première fois qu'il avait entendu le mot IntegraMed, c'est lorsqu'un journaliste du groupe Québecor a appelé son attachée de presse cet été, alors qu'il était en vacances.


«La compagnie IntegraMed, je ne la connais pas, Sagard, je ne sais même pas dans quoi ils investissent et je n'ai jamais eu, moi, de rencontre, de lobby de quoi que ce soit, de contact avec aucune de ces personnes-là, de ces entreprises-là dans le cadre de la loi 20».


Il a ajouté que le chef du PQ a néanmoins, lui, «un contrôle sur la quasi totalité des médias du Québec. Je comprends qu'il y a une manœuvre qui est politiquement orientée, on est dans le salissage».


Le projet de loi 20 du ministre Barrette met un terme à la couverture publique des traitements de fécondation in vitro. Dorénavant, les couples infertiles seront admissibles à un crédit d'impôt calculé en fonction du revenu.


 




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