Qui est Justin Trudeau?

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L'apogée de la politique-spectacle

L’élection de Justin Trudeau au poste de premier ministre du Canada constitue l’apogée de la politique-spectacle. On a comparé le nouvel élu aux John F. Kennedy et Barack Obama. Le couple qu’il forme avec Sophie Grégoire, ex-mannequin et ex-animatrice télé, a été qualifié de « princier ». Fils du plus célèbre ancien premier ministre du Canada et petit-fils de James Sinclair, ministre des Pêches dans le gouvernement de Louis Saint-Laurent, Justin Trudeau est aussi le fils d’une mère qui a eu des aventures avec Ronnie Wood, des Rolling Stones, Ted Kennedy, Ryan O’Neal et Jack Nicholson.

Le nouveau premier ministre, écrit la journaliste politique acadienne Huguette Young dans l’éclairante biographie qu’elle lui consacre, « est né célèbre ». « Même avant de voir le jour le 25 décembre 1971, ajoute-t-elle, il défrayait la chronique. »

Qu’en est-il, cela étant, de ses idées, de sa substance intellectuelle ? « Qu’est-ce qui, dans votre CV, vous donne les qualifications nécessaires pour devenir le prochain premier ministre du Canada ? » lui demandait le soporifique député et ancien astronaute Marc Garneau, en 2013, lors de la course à la chefferie libérale. Bonne question, comme on dit. Même André Pratte, à ce moment, émettait des doutes quant à la capacité du fils Trudeau de diriger le pays. C’est dire.

Une bête sociale

« On peut difficilement parler de Trudeau père sans évoquer ses grandes capacités intellectuelles, ce que personne n’a jamais mis en doute, tant parmi ses adversaires que parmi ses admirateurs,écrit Young dans Justin Trudeau : l’héritier. Chez le fils, c’est plutôt l’intelligence émotionnelle qu’on remarque derrière son image de beau gars. Il est chaleureux et parle avec émotion. » Est-ce rassurant, suffisant ?

L’homme, de toute évidence, est plus « une bête sociale, comme sa mère Margaret, qui avait le sens de la fête et le contact facile », note Young, qu’une bête intellectuelle. Son parcours au collège Jean-de-Brébeuf, comme élève, ne fut pas particulièrement remarquable. Contrairement à son père, « il ne laissera guère de traces écrites de son passage, mentionne la journaliste. Aucune mention ou distinction, aucun texte marquant ». Un de ses anciens enseignants le décrit comme « une personne normale, avec une intelligence moyenne-supérieure ». « Ce n’était pas un génie », précise-t-il.
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