Remblayer le fossé au lieu d'attaquer la passerelle

Si la pression populaire faisait retirer la loi 103, il y aurait encore et encore d'autres assauts contre la Charte de la langue française, la loi 101

Tribune libre 2010


C'est encourageant de voir des Québécois se mobiliser contre l'adoption de la loi 103.
Mais le problème n'est pas la passerelle, c'est le fossé.
Si la pression populaire faisait retirer la loi 103, il y aurait encore et encore d'autres assauts contre la Charte de la langue française, la loi 101. Et nous, devant les assauts répétés, sommes forcés d'être en défensive; nous repoussons continuellement, depuis son adoption, les assauts contre la loi qui doit protéger le fait français en Amérique, la seule loi qui le fasse.
Toutefois, ce qu'il faut réclamer si l'on veut reprendre l'initiative, cesser d'être défensifs sur la question de l'école québécoise, c'est UN SEUL RÉSEAU SUBVENTIONNÉ EN FRANÇAIS.
UN SEUL PROGRAMME D'ÉDUCATION EN FRANÇAIS POUR TOUS LES QUÉBÉCOIS.
Avoir une langue d'État, une langue commune, une langue d'éducation nationale, c'est cela l'intégration de tous à la société, c'est le contraire de la fermeture, de la xénophobie et du racisme. C'est vouloir que tous les Québécois partagent quelque chose: la langue française.
Par ici, à Deux-Montagnes, c'est fantastique de voir les enfants de langue maternelle anglaise fréquenter l'école publique en français et s'intégrer tout à fait normalement aux autres enfants. Connaître deux langues, deux cultures, cela les avantage, les rend meilleurs.
Il faut le meilleur pour le peuple, peu importe sa langue maternelle.


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3 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    20 octobre 2010

    @ Félix Pinel:
    «Il va faire quoi le Canada si le Québec désobéit, envoyer l’armée encore ??».
    Je ne sais pas; mais ils l'ont fait, en 1970. Tout comme en 1995, le soir du second référendum, Jean Chrétien a fait envoyer des hélicoptères de l'armée canadienne, qui se sont posés dans les banlieues de Montréal.
    Chrétien a dit, par la suite, qu'il avait donné cet ordre, car il tenait à ce que l'armée du «plusse meilleur pays du monde» soit présente à Montréal, pour protéger les édifices appartenant au gouvernement fédéral.
    Tout ce qu'il leur faut, est un prétexte...

  • Félix Pinel Répondre

    19 octobre 2010

    Merci de votre commentaire M. Jean-François-le-Québécois.
    Mon cadre d'analyse ne tient pas compte du Canada, ni de sa cour suprême, ni de sa constitution.
    Il faut cesser de se comporter comme si nous étions signataires de la constitution rapatriée unilatéralement par PET.
    Il va faire quoi le Canada si le Québec désobéit, envoyer l'armée encore??
    Moi, ça ne me fait pas peur.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    19 octobre 2010

    @ Félix Pinel:
    «Toutefois, ce qu’il faut réclamer si l’on veut reprendre l’initiative, cesser d’être défensifs sur la question de l’école québécoise, c’est UN SEUL RÉSEAU SUBVENTIONNÉ EN FRANÇAIS. UN SEUL PROGRAMME D’ÉDUCATION EN FRANÇAIS POUR TOUS LES QUÉBÉCOIS.».
    L'idée peut paraître séduisante, mais ne croyez-vous pas que la Cour suprême du Canada s'en mêlerait? Et assez rapidement?
    Je crois que la solution, qui réglerait une multitude de problèmes de ce genre, en même temps, serait l'indépendance du Québec!