Sondage Mainstreet: Bernier toujours dans une lutte serrée en Beauce [VIDÉO]

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La lutte demeure extrêmement serrée en Beauce

Le chef conservateur Andrew Scheer y est allé d’une prédiction, pendant le débat des chefs de jeudi, qui pourrait s’avérer très audacieuse : «Maxime, tu ne vas rien pouvoir imposer, tu ne vas même pas gagner en Beauce!» a-t-il lancé à son vis-à-vis au Parti populaire, Maxime Bernier. Or un sondage Mainstreet récent montre que celui-ci est encore tout à fait dans la course.


Le sondage mené par appels automatisés le 9 octobre dernier donne 31 % des intentions de vote au candidat conservateur Richard Lehoux, contre 29 % pour M. Bernier. Or, comme l’échantillon compte 625 personnes, l’écart entre les deux se situe à l’intérieur de la marge d’erreur (± 3,9 %), ce qui signifie qu’ils sont à «égalité statistique». Les candidats du Parti libéral (15 %), du Bloc (13 %), du Parti vert (4 %) et du NPD (2 %) suivent loin derrière.


«On a décidé de devancer la publication de ce sondage-là quand on a entendu la déclaration de M. Scheer pendant le débat, a indiqué Luc Fortin, président de Mainstreet Québec. Et ça montre que la course est toujours aussi serrée en Beauce.»


Avantage


Mainstreet avait déjà sondé les électeurs beaucerons, au début du mois d’août, et avait obtenu des résultats presque identiques, soit une égalité virtuelle.


«Cependant, avertit M. Fortin, quand on regarde le détail, M. Bernier a cet avantage qu’il est plus fort chez les électeurs de 65 ans et plus [NDLR 30 % contre 24 % pour son adversaire conservateur], et c’est cette tranche d’âge là qui est la plus disciplinée quand vient le temps d’aller voter. M. Lehoux, lui, est en avance chez les 18-34 ans et chez les 35-49 ans.»


Soulignons toutefois à cet égard que la marge d’erreur de tout sondage est plus grande quand on le divise en sous-échantillons.


M. Fortin fait par ailleurs remarquer qu’il reste encore un bon nombre d’indécis dans cette circonscription, soit 14 % — ce qui est à peu près autant qu’au début d’août. «Cela pourrait avantager M. Bernier si on prédisait un gouvernement libéral, parce qu’à ce moment, élire le candidat conservateur ne placerait pas la Beauce du côté du pouvoir. Peut-être que des gens hésitent encore à cause de ça», suppute-t-il.