Trudeau et des manifestants pro-ukrainiens embrassent le salut fasciste SLAVA UKRAINI

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Les ukronazis n’existent pas selon nos médias

Lors de la manifestation en faveur de l’Ukraine à Montréal on a pu entendre scander le salut Slava Ukraini. Le premier ministre Trudeau et deux autres ministres l’ont repris à la fin de leur point de presse le 28 février.


Ce slogan a été le cri de ralliement des fascistes ukrainiens dans les années 1930 et celui que les pronazis ont crié lors de l’arrivée des troupes nazies dans les villes et villages de l’Ouest de l’Ukraine en juin 1941.


Dans la foulée de la Seconde guerre mondiale et de l’Holocauste, guerre froide oblige, de grands efforts ont été déployés pour laver la réputation d’individus et d’organisations ayant collaboré avec les Nazis et partagé leur idéologie, leurs pratiques et leurs symboles, notamment en Europe de l’Est. C’est le cas du salut fasciste ukrainien Slava Ukraini.


Cette réhabilitation de mouvements et de personnalités politiques pronazis a incité des chercheurs à retourner aux sources.  Parmi eux, Grzegorz Rossolinski-Liebe, dont la récente biographie du « Führer ukrainien » (providnyk en ukrainien), Stepan Bandera, fait autorité (Stepan Bandera, The Life and Afterlife of a Ukrainian Nationalist, Fascism, Genocide and Cult, Rosolinski-Liebe, ibidem, 2014).


Cet ouvrage ne laisse aucun doute sur la nature fasciste et pronazie du salut que les manifestants ont scandé cette fin de semaine.


Le salut Slava Ukraini est inventé dans les années 1930 par la Ligue fasciste ukrainienne, organisation émule des Nazis et des Fascistes italiens, qui s’est jointe à l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), dirigée par Stepan Bandera. L’OUN adopte le salut lors du Grand congrès d’avril 1941, à Cracovie, ville occupée par l’armée nazie. Salut verbal Slava Ukraini, (Gloire à l’Ukraine), mais aussi avec bras droit levé, légèrement vers la droite et légèrement au-dessus de la tête. (On le voit de nos jours en Ukraine.)


Au congrès d’avril 1941, l’OUN adopte un programme fasciste et antisémite, à partir duquel on rédige le document intitulé : « Luttes et activités de l’OUN en temps de guerre ». Ce document appelle à l’extermination des Juifs, des Moscovites et des Polonais. Il explique même comment faire. Les nouveaux adhérents doivent prêter serment à la gloire du chef Bandera. Le salut Slava Ukraini est de rigueur. Stepan Bandera, aujourd’hui réhabilité par le gouvernement ukrainien et à la mémoire duquel on érige des monuments, figure parmi les rédacteurs de ce document.


Slava Ukraini pour accueillir les Nazis


Le 22 juin 1941, l’Allemagne nazie envahit l’Union soviétique. Lorsque les soldats nazis arrivent dans les villes et villages de l’Ukraine occidentale, les milices et membres de l’OUN les accueillent avec le salut Slava Ukraini.  Sur des arches de triomphe érigées à l’entrée des villes et villages pour accueillir les troupes nazies, on affiche Slava Ukraini à côté de Heil Hitler.


Pire encore, ces mêmes fascistes, sous la surveillance de l’armée allemande, procèdent en juillet et août 1941 à des pogroms, surtout contre les Juifs. En juillet 1941, on tue environ 39 000 Juifs dans l’Ouest de l’Ukraine seulement. Le salut Slava Ukraini est partout. Des témoins racontent qu’avant de torturer et de tuer des Juifs, on les faisait faire ce salut pour les humilier davantage. (En tout, on estime que les Nazis avec leurs complices ukrainiens ont exterminé 1,6 millions de Juifs ukrainiens pendant la guerre).


Au Waffen-SS Galizien aussi


En 1943, Himmler ordonne l’établissement de la division Waffen-SS Galizien composé de soldats ukrainiens. Selon Rossolinski-Liebe, ces soldats ukrainiens saluaient les autres soldats du Waffen-SS avec le traditionnel Slava Ukraini pendant qu’ils procédaient aux tueries de Juifs, de Polonais et de Russes.


L’histoire sordide de ce salut est sciemment camouflée mais est bien connue des survivants de l’Holocauste et de leurs familles. Mais aussi des patriotes russes et ukrainiens qui ont emporté la guerre contre l’Allemagne nazie


La question suivante s’impose au premier ministre Trudeau à ses ministres et aux manifestants pro-ukrainiens partout.


Voulez-vous vraiment embrasser les symboles, les saluts et l’histoire des fascistes et de collaborateurs nazis d’hier lorsque cela fait notre affaire ?


Le cas échéant, dites-le ouvertement. Au moins, on saura de quel bois vous vous chauffez.