Le PQ n’a plus la capacité de saisir la perche. Les militants et sympathisants de ce parti se sont tricoté un programme confortable, la gouvernance souverainiste, qui les protège d’une autre bataille qu’ils n’ont plus l’énergie de mener. Après deux défaites, ils ont abdiqué, mais continuent, néanmoins, à encaisser les coups que le fédéral assène à leur pays imaginaire, avec la complicité d’une myriade de petits commis autochtones vendus. Ils n’ont plus la force de réagir. Ils sont brisés. Mais ils s’accrochent à une bouée qui les maintient dans l’illusion qu’un jour le pays dont ils rêvent leur tombera du ciel comme par magie, comme par un certain fatalisme. Pas étonnant de voir à quel point leur résilience est grande à tout rappel au combat.
Ils pensent que les générations futures reprendront le flambeau mais refusent de voir le rapport de force s’effriter de jour en jour. L’impuissance grandissant, ils savent que la souffrance collective de nos enfants et petits-enfants sera pire que la leur mais ils s’en détournent. Ils ont perdu l’espoir. C’est un drame absolu !
***
Je vous suis reconnaissant que vous ayez reconnu l’importance hautement symbolique du phénomène du 2 mai dans notre rapport de force détérioré du Québec dans la fédération et d’en tirer les conséquences tragiques sur le plan démocratique, politique et surtout économique en faveur de l’Ouest. Nous en voyons les conséquences depuis un bon moment par la désindustrialisation de notre économie, accélérée par un $CAN gonflé à bloc par le pétrole de l’Ouest.
La crise que nous vivons est d’autant plus brutale et douloureuse que le niveau du déni est profond et que l’immobilisme et l’attentisme sont damasquinés. Vous tombez un peu dans ce travers, M. LE HIR, en épousant ce qui semble être devenu un mantra concernant " le temps, l’argent et l’énergie requis pour former un nouveau véhicule politique". C’est ne pas comprendre ce qui est à l’origine du succès de la CAQ, un mouvement qui n’est même pas encore un parti. Les Québécois cherchent une solution pour résoudre l’impasse du 2 mai et cette solution passe définitivement par l’INDÉPENDANCE ! Le peuple est prêt, dans la profondeur de son être, à envisager cette Option et vous ne le voyez pas. M. LE HIR.
Si nous n’avons pas encore compris les raisons de la défaite référendaire de 1995, c’est dire à quel point nous avons refoulé cet échec. Il ne faut pas reproduire les erreurs du passé. Le temps n’est plus à la résistance. Il faut passer à l’attaque ! Une des premières actions à entreprendre quand nous serons au pouvoir, sera de démanteler l’infernale machine à propagande de l’Oligarchie. Sans cela, vous aurez beau déployer tous les efforts pour vendre aux Québécois la nécessité de faire l’indépendance, la machine va vous broyer.
Vos propositions pour remettre au goût du jour les études sur la faisabilité de l’indépendance du Québec me semblent incontournables mais je refuse que mes impôts servent à financer EN DOUBLE le camp fédéraliste. C’est incroyable de constater à quel point nous pouvons être naïfs en pensant que l’état fédéral (drapé de la double légitimité) acceptera de jouer le jeu de l’honnêteté. Réveillez-vous ! Nous sommes en guerre ! L’expérience passée ne vous suffit pas ?
Personnellement je ne ferai jamais plus de compromis avec le Canada. Je me suis fait voler mon pays une fois, je ne veux plus qu’on me le refasse. Arrêtons d’être naïfs et passons à l’attaque !
Réplique à "Une perche à saisir"
Ils sont brisés
Le PQ n’a plus la capacité de saisir la perche
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14 commentaires
Archives de Vigile Répondre
8 septembre 2011Nous ergotons tous les deux au sujet d’une impasse politique que la double légitimité nous impose comme peuple. C’est de cette légitimité électorale dont se sert le Canada pour justifier ses politiques réductrices à notre égard grâce à nos impôts que nous ne contrôlons plus. Le scandale, il est là ! Les États-Unis ont mené leur combat pour l’indépendance sur ce thème. "No taxaxion without representation". Le résultat du 2 mai démontre clairement aujourd’hui que le type de représentation qui nous est offert par le système fédéral, est d’une hypocrisie sans borne, une mascarade. Que vous ayez voté Bloc, Orange Crush ou que vous vous soyez abstenu, le résultat est le même : nos impôts sont administrés par un gouvernement qui n’a plus aucune raison de les utiliser dans le meilleur de nos intérêts. La diminution ou non du poids de la députation québécoise à la chambre des communes n’y changera rien. C’est une situation absolument burlesque !
Je constate que vous êtes facilement indigné et c’est une belle qualité. Cependant ne croyez-vous pas qu’il serait plus utile que cette faculté soit dirigée vers l’ennemi ? Il ne faut pas croire que le NPD réussira à nous préserver des agressions politiques du gouvernement Harper. C’est ce que le résultat du 2 mai nous démontrera.
Je souligne que vos priorités et vos préoccupations ne sont vraiment pas ceux de votre parti, le PQ. Oubliez la reconnaissance de l’Assemblée nationale comme constituante de notre nation. Oubliez la reconnaissance de nos frontières géographiques : cela relève du fédéral. Où voyez-vous que la République du Québec est au programme du PQ. De plus, si vous considérez que "Il y a danger que quelqu’un s’arrange, un jour, pour modifier la constitution canadienne en faisant en sorte que le Québec soit une province comme une autre et PLUS JAMAIS une des deux nations fondatrices.", c’est que probablement vous avez du mal à vous percevoir comme un québécois indépendant, ici et maintenant.
Je terminerai en affirmant que pour faire l’indépendance, il faut passer par une rupture (la séparation). Dans cette optique, soit vous êtes fédéraliste, soit vous êtes indépendantiste. Il ne peut exister de positions mitoyennes. Si pour vous c’est le sens de la POLARISATION, alors nous sommes sur la même longueur d’onde. Le Québec est en péril. Pour y répondre adéquatement, il faut puissamment affirmer notre rapport de force. Le temps n’est pas a des gesticulation de moumounes.
Patrice-Hans Perrier Répondre
8 septembre 2011Vous êtes un fin démagogue:
Nous n'avons PAS voté en masse pour le NPD. Seulement 25 % de la population en droit de voter a soutenu la formation de l'orange crush.
Conséquemment, je n'ai JAMAIS dit que le peuple québécois était une «bande de moutons» ou quoi que ce soit du genre (ne me faite pas dire ce que N. Lester a dit svp).
J'ai dit que l'on s'était fait bernés et que l'expertise des antennes politiques du BLOC (à l'instar de l'opinion de l'écrivain Louis Charlebois) allait être perdue.
Bien sûr que je n'ai pas changé d'opinion en quatre mois: j'ai voté pour le BLOC et vous avez SANS DOUTE voté pour l'Orange Crush.
Je n'ai pas perdu MES élections. Nous sommes en trains de perdre NOTRE partie, la nôtre, vous et moi et tous les autres ...
Ce qui me choque dans votre démagogie à tout crin, c'est votre faculté à jeter le discrédit sur autrui en travestissant ses paroles: vous m'avez accusé, à l'époque, d'être démoralisé et démoralisateur.
Pourtant, mon article mettait de l'avant les points suivants:
«Une constitution du Québec aurait pour effet de reconnaître l’Assemblée nationale comme constituante de notre nation et aussi, nous l’espérons, de baliser ses frontières territoriales une fois pour toutes. Il est à craindre que – au vu de la partie de bras de fer qui se joue entre le Canada, les USA et la Russie pour s’approprier des portions de l’Arctique – le Québec se fasse confisquer ses frontières nordiques. D’où l’importance d’une reconnaissance de nos frontières dans les meilleurs délais.
Outre l’adoption d’une constitution québécoise et la reconnaissance de nos frontières géographiques, il faudra aussi statuer sur la loi 101 afin de lui donner TOUTE primauté sur le territoire québécois. La charte des droits et libertés ne doit pas émasculer cette loi 101 qui est l’ultime mesure de protection de notre langue officielle.
C’est ce qui nous amène à poser la question de la République du Québec dans un contexte où nous ne voulons plus être des vassaux de la Couronne britannique – autant la famille royale que la corporation qui gère les ayants droits de cette entité – et où nous remettons aussi en cause le système parlementaire britannique non proportionnel qui nous fut imposé depuis trop longtemps.
Voilà pourquoi, dans un contexte où les faucons du cabinet Harper – mais tout autant la haute direction du NPD et l’ensemble de la classe politique canadienne – réclame la diminution du poids de la députation québécoise à la chambre des communes, il faudra mettre un maximum de pression sur le caucus de l’aile québécoise du NPD afin de tenter d’infléchir cette donne.»
L'idée des états généraux n'est pas mauvaise en soi, mais il y a péril en la demeure.
C'est d'un constitution québécoise dont nous avons besoin d'abord et avant tout.
Ça devrait être la PREMIÈRE TÂCHE à entreprendre pour un PQ qui prendrait le pouvoir.
Il y a danger que quelqu'un s'arrange, un jour, pour modifier la constitution canadienne en faisant en sorte que le Québec soit une province comme une autre et PLUS JAMAIS une des deux nations fondatrices.
Est-ce que VOS amis du NPD vont faire cheminer ces questions dès cet automne à Ottawa ?
Nul besoin d'en discuter, vous connaissez déjà la réponse.
Pour vous, la trajectoire est tracée d'avance et le plan de match est limpide:
après le BLOC, le PQ doit imploser et au vu de l'impossibilité du NPD de défendre NOTRE différence, une POLARISATION des forces indépendantistes se réalisera à très court termes au Québec.
Il faut être aveugle pour ne pas y voir les élucubrations d'un esprit qui a perdu tout sens des proportions et de la réalité.
Luc Bertrand Répondre
8 septembre 2011Monsieur Patrice-Hans Perrier,
Monsieur Savoie ne faisait qu'envisager l'hypothèse d'embêter le NPD en élisant la majorité des députés de ce parti lors de l'élection du 2 mai dernier. En effet, selon lui, cette situation (qui s'applique effectivement avec l'élection de 59 députés sur 103) cause un conflit de loyauté de l'opposition officielle, celle-ci se devant de respecter les intérêts du Québec alors que sa loyauté officielle va au Canada.
Cette solution n'était qu'une "option la moins pire" selon M. Savoie, puisque les sondages annonçaient l'élection probable d'un gouvernement conservateur majoritaire. Depuis le débat des chefs, ces mêmes sondages laissaient voir une remontée du NPD au détriment du BQ. Comme plusieurs, monsieur Savoie expliquait ce comportement électoral par une fatigue vis-à-vis l'impuissance du Bloc à infléchir les politiques de Stephen Harper et de l'absence de gouvernement souverainiste à Québec pour le soutenir.
Malgré mes réticences à appuyer à nouveau le Bloc, je l'ai fait, car je n'ai jamais cru que Jack Layton choisirait le Québec advenant un conflit des intérêts du Canada avec les nôtres. Ce n'est pas la qualité du travail d'opposition officielle qui expliquait ma tiédeur vis-à-vis du Bloc québécois, mais son incapacité à nuire au fonctionnement de la machine fédérale contre notre potentiel pour réaliser l'indépendance. Cette situation est due, bien sûr, plutôt à l'abandon du combat pour l'indépendance par le parti qui avait le devoir de le mener afin de justifier la présence de souverainistes à Ottawa, vous l'avez deviné, le Parti québécois.
Malheureusement, la réalité est qu'une grande partie de l'électorat bloquiste a tenté ce risque avec le NPD, au point de compromettre le retour éventuel du BQ comme force significative à Ottawa. Il est à espérer (ce que je crois) que ces gens réalisent leur erreur lorsque Nycole Turmel sera forcée d'admettre que son parti doit placer les intérêts supérieurs du Canada avant ceux du Québec pour remplir efficacement son rôle d'opposition officielle ou d'alternative possible au gouvernement Harper. Sera-ce suffisant pour provoquer une nouvelle vague nationaliste au Québec? Pas sûr avec la récupération de l'actualité par les médias pour désinformer les Québécois.
Archives de Vigile Répondre
7 septembre 2011J’oubliais !
En relisant votre texte " Un tsunami électoral" http://www.vigile.net/Un-tsunami-electoral , je constate que vous n’avez pas changé de point de vue. Vous êtes encore convaincu que collectivement, nous sommes tous des moutons pour avoir voté massivement en faveur du NPD.
Archives de Vigile Répondre
7 septembre 2011Patrice-Hans Perrier,
J’ai déjà eu l’occasion de m’expliquer sur cette digression. Je suis probablement le seul ici qui défend le point de vue que ce formidable mouvement du peuple québécois a été une action géniale dans les circonstances. Êtes-vous de ceux qui jugent le peuple comme une masse informe incapable de prendre des décisions démocratiques rationnelles qui servent ses intérêts ? Votre lecture de mon commentaire le soir du 28 avril 2011 semble accréditer cette thèse. À moins que vous m’ayez lu en diagonal…
Le développement politique actuel accrédite mon analyse. Le NPD ainsi que tous les fédéralistes marchent sur des œufs et auront fort à faire pour démontrer qu’ils sont capables de satisfaire les réclamations historiques du Québec et de "l’intégrer dans l’honneur et l’enthousiasme".
Patrice-Hans Perrier Répondre
7 septembre 2011Chers amis,
j'allais oublier ce qui suit, un texte savoureux écrit par Monsieur Savoie AVANT l'élection du 2 mai dernier:
http://www.vigile.net/Voter-NPD-une-porte-de-sortie
VOTER NPD, UNE PORTE DE SORTIE GÉNIAL !
... 4 mois plus tard il nous parle d'impasse ...
j'espère que notre webmestre mettra ce dernier commentaire et le lien effectif en ligne, c'est un aveu.
Patrice-Hans Perrier Répondre
7 septembre 2011Monsieur Savoie effectue de curieuses trajectoires dans l'eau trouble des arguments que l'on retourne comme une veste.
Ici, il nous prévient que:
«Les Québécois cherchent une solution pour résoudre l’impasse du 2 mai et cette solution passe définitivement par l’INDÉPENDANCE ! Le peuple est prêt, dans la profondeur de son être, à envisager cette Option et vous ne le voyez pas.»
Curieusement, quand j'évoquais cette impasse dans mon article intitulé TSUNAMI ÉLECTORAL ce monsieur me traitait d'esprit chagrin, de militant mou et pessimiste ...
c'est bien clair, Monsieur Savoie célébrait avec une joie non feinte la victoire de l'orange crush et maintenant il nous parle d'une impasse ...
de la même manière il se réjouira (et c'est prévisible à la lecture de ses derniers commentaires) de la disparition du PQ et reviendra nous dire - 4 mois plus tard - que nous sommes bel et bien prisonnier d'une nouvelle impasse.
sa méthodologie:
Réveillez-vous, nous sommes en guerre (il l'a dit à Monsieur Le Hir, à moi-même et à tant d'autres ... j'ai la mèche longue), le PQ doit disparaître, le peuple en a assez d'être trompé. Et puis, HOP ... il reviendra nous seriner avec le fait que nous sommes BEL ET BIEN dans la mélasse.
Il y a quelque chose de trouble dans la façon de faire de monsieur Savoie.
En REALPOLITIK il faut gérer le présent, le futur proche et le futur projeté.
Je NE SUIS PAS péquiste, mais l'écrasement de cette formation en novembre prochain provoquerait une dislocation du paysage politique.
Le mouvement indépendantiste ne doit, évidemment, pas donner carte blanche au PQ, mais considérer son importance quand viendra le temps d'éliminer le gouvernement Charest.
Après, c'est à dire à moyen termes, il faudra penser à coaliser les forces (PQ - SOLIDAIRES - etc.) au sein d'une coalition arc-en-ciel.
Mais, à court termes, c'est l'équipe Libéral qui sera reportée au pouvoir si nous continuons ainsi.
C'est curieux, Monsieur Savoie ne propose RIEN de concret à part répéter depuis 6 mois: PASSONS À L'ATTAQUE.
Au moins Monsieur Le Hir a le mérite de voir le paysage politique avec une lorgnette plus réaliste.
Luc Bertrand Répondre
7 septembre 2011Vous avez tout à fait raison, monsieur Savoie. La preuve que la population ne croit plus au Parti québécois et à Pauline Marois pour réaliser quoi que ce soit, c'est quand le PQ sera littéralement balayé de la carte électorale lors de la prochaine élection.
Pour avoir un gouvernement qui posera enfin les gestes de rupture nécessaires pour assumer toutes les responsabilités d'un pays souverain, ça prend ni plus ni moins que du sang neuf. Pauline Marois, comme Boisclair, Landry et Bouchard avant, se sont discrédités en continuant à gérer l'ingérable, soit d'accepter de suivre les règles du jeu provinciales et nuire à la crédibilité du parti pour faire l'indépendance en assumant des décisions impopulaires et néfastes pour les Québécois (coupures en santé, réforme de l'éducation, fusions municipales, etc.) dans la quête illusoire du "déficit zéro".
Monsieur Le Hir, votre démarche est inattaquable du point de vue éthique et paritaire pour les deux parties, mais, comme l'ont si bien exprimé plusieurs, la théorie ne résistera pas à la triste réalité de la pratique de la politique Canada-Québec.
Par contre, je dois vous donner raison pour ce qui est de la capacité actuelle du gouvernement québécois de remplir les responsabilités assumées par le fédéral en notre nom. Je ne sais pas si c'est vous qui nous l'avez révélé, monsieur Le Hir, mais la loyauté libérale et fédéraliste est descendue aussi bas qu'aux directeurs de section dans la structure hiérarchique de la fonction publique du Québec.
Par contre, j'ai peine à croire et à accepter que le mouvement indépendantiste ne compterait pas d'individus avec la capacité et la disponibilité nécessaires pour passer en revue tous les ministères, agences et services fédéraux (ils sont tous listés dans le site du gouvernement du Canada: http://www.canada.gc.ca/depts/major/depind-fra.html et les états financiers, ressources humaines, etc. sont du domaine public) et déterminer ce que nous conserverons une fois devenus souverains. C'est bien entendu que les fonctionnaires actuels du gouvernement du Québec n'ont probablement ni l'expertise, ni le temps ni les moyens d'assumer les tâches accomplies par le fédéral. En fait, le seul vrai travail à faire est d'anticiper comment le gouvernement d'un Québec devenu indépendant devra déployer les fonctionnaires fédéraux au service des Québécois, qu'ils travaillent en sol québécois ou ailleurs. Les Jacques Parizeau, Louis Bernard et autres anciens premiers ministres, ministres ou sous-ministres, sans compter les anciens critiques du Bloc québécois à Ottawa, qui se devaient d'avoir accès à l'information nécessaire pour remplir leurs devoirs de parlementaires, ne constituent-ils pas des candidat(e)s valables pour accomplir un tel exercice?
C'est très clair que c'est le Parti québécois et sa direction depuis 1968 (sauf sous Parizeau de 1988-1995) qui constituent l'OBSTACLE NUMÉRO UN à l'indépendance du Québec. Particulièrement depuis 1974, alors que Claude Morin a privilégié l'élection d'un simple gouvernement provincial au détriment de la réalisation de l'indépendance. Donc, tant que le PQ reste dans le décor (plus précisément le parti dirigé en vue de simplement assurer l'alternance avec le gouvernement Charest), toute autre alternative vraiment indépendantiste est vouée à l'échec à la prochaine élection.
En effet, si le PQ Marois continue de la même manière, il s'en va à la curée, CAQ ou pas. Si Pauline Marois accepte le gros bon sens et de piler sur son orgueil pour démissionner avant la prochaine élection, le PQ pourrait éviter ce sort funeste si le (la) futur(e) chef est élu(e) après un véritable débat d'idées ramenant clairement l'indépendance au centre de toute action politique. Et encore là, il lui faudra réagir immédiatement à toute tentative de sabotage de crédibilité ou d'autorité que les médias pourraient entreprendre par la suite si on veut briser le scepticisme de la population et des militants indépendantistes.
Ce n'est par ailleurs pas vrai que le désoufflement éventuel de la "balloune" que pourrait constituer la Coalition pour l'avenir du Québec (CAQ) profiterait nécessairement au Parti québécois ou au Parti libéral. Le taux d'abstention aux élections ne cesse de diminuer depuis 1994 et il n'est pas exclus que le taux de participation soit inférieur à 50% lors de cette même prochaine élection.
Bref, la vérité, la franchise et la cohérence seront assurément les meilleures armes pour vaincre le désabusement des électeurs. S'il est trop tard pour réussir à faire l'indépendance dès le prochain scrutin, tout pourrait être possible pour l'élection générale suivante, particulièrement en cas de déroute totale péquiste et d'élection d'au moins un(e) député(e) indépendantiste.
Il faut donc sans tarder forcer la main au PQ en l'abandonnant à son sort, en investissant le Parti indépendantiste, en transformant le journal Le Québécois en quotidien ou hebdomadaire indépendantiste et en lançant une constituante citoyenne à travers les 17 régions administratives du Québec. Ce n'est qu'à ce prix que l'idée d'indépendance reprendra le terrain qu'elle ne cesse de perdre depuis 1974.
Marcel Haché Répondre
6 septembre 2011« Les militants et sympathisants de ce parti se sont tricoté un programme confortable, la gouvernance souverainiste »
Où êtes-vous allé pêcher que la gouvernance souverainiste était le « programme » du P.Q. ? Est-ce qu’en 1970, l’élection référendaire du P.Q. c’était le « programme » du P.Q.? Par la suite, est-ce que les référendums proposés par le P.Q. c’étaient chacun le « programme » du P.Q.?
Au cœur de tous les programmes du P.Q. il y a eu le Pays. Pauline Marois ne parle pas moins du Pays qu’aucun autre chef péquiste. Allez-vous nier que le Pays est encore au cœur du discours péquiste.
L’élection référendaire du P.Q. de 1970, les référendums de 1980 et 1995, maintenant la gouvernance souverainiste, sont simplement des méthodes politiques différentes, non pas des « programmes ».
En dépréciant la gouvernance souverainiste comme vous le faites, en dépréciant une méthode comme si c’était le « programme »,c’est le véritable programme du P.Q. que vous dépréciez, et quant à l’indépendance, cette confusion vous permet de traiter le P.Q. comme s’il avait trahi sa vocation au Pays. Cela n’est pas la réalité.
C’est votre droit le plus strict d’affirmer ce que vous voulez, votre droit aussi de penser et d’affirmer que la gouvernance souverainiste ne mènera pas loin et bla bla bla.Il n’en reste pas moins qu’ils sont nombreux les militants à avoir donné leur accord à une méthode politique, tout en gardant au coeur le Pays Québec.
Et, soit dit sans méchanceté, ce n’est pas du côté de la « gouvernance souverainiste » que vous trouverez le plus de losers : contrairement à l’élection référendaire et au référendum, la gouvernance souverainiste n’a jamais été essayée véritablement par le P.Q.
Lorsque Mme Marois déclare maintenant que la gouvernance souverainiste doit rester (comme la méthode du parti), elle ne cherche à induire personne dans l’erreur. Elle dit superbement la vérité. L’erreur, l’injustice, c’est de prêter à la gouvernance souverainiste les vices des autres méthodes utilisées dans le passé, et qui ont mené au cul-de-sac que nous dénonçons tous.
Archives de Vigile Répondre
6 septembre 2011Monsieur Savoie, j'ai le même point de vue. Vous exprimez ce que je constate et je pense des situations politique et économique actuelles au Québec. Ce moment où il est temps de réaliser l'indépendance pour tous les motifs déjà évoqués, par et depuis le RIN et le RN jusqu'au PI.
Il n'est plus temps de laisser de «chance» aux fédéralistes de sois-disant s'exprimer. Ils ont déjà le contrôle de tous les médias populaires depuis 15 ans. Les indépendantistes québécois doivent s'imposer dans ces médias et ailleurs.
On prétend que le monde a changé. Où ça? J'ai 57 ans, j'ai dû rater quelque chose. À mes yeux le monde n'a pas du tout changé au Québec puisque Nous sommes encore pris au piège péquistois du canada, d'une constitution que nous n'avons jamais acceptée et d'un fédéralisme centralisateur qui enlève tout pouvoir aux Québécois.
Le monde n'a pas changé, on utilise seulement un nouvel outil de domination: la nouvelle machine à blanchiement d'argent via des investissements internationnaux et du terrorisme impérialiste. Sans oublier le démolissage de l'économie et de la culture québécoises par J.J. Charest. Le seul changement se situe au niveau des outils, pas du monde!
Le PQ n'est pas indépendantiste, c'est un outil fédéraliste maquillé en souverainiste. Il ne fera jamais l'indépendance du Québec parce qu'il ne le veut pas.
Le PI de Monsieur Éric Tremblay est un Parti indépendantiste, n'en déplaise aux naîfs et aux crédules mal informés qui croient les médias sous contrôle fédéral et aux semeurs de zizanie qui n'en veulent pas.
Ce que je vois dans cette approche de laisser les fédéraliste sois-disant s'expliquer, c'est une offre faites par des fédéralistes qui se prétendent indépendantistes.
La seule alternative au niveau politique pour l'existence de la Nation québécoise est de forcer l'indépendance du Québec dès à présent, à répétition à chaque élection générale jusqu'à l'obtention du contrôle à l'Assemblée National. Les mouvements indépendantistes devant quant à eux expliquer l'indépendance du Québec et non pas vendre ou publiciser un Parti politique! Cela cacherais de la manipulation comme cherche à le faire le PQ.
J'ose croire que le PI sera de plus en plus reconnu par les indépendantistes et par l'électorat québécois.
[Réjean Pelletier]
Archives de Vigile Répondre
5 septembre 2011Citation "Si nous n’avons pas encore compris les raisons de la défaite référendaire de 1995, c’est dire à quel point nous avons refoulé cet échec. Il ne faut pas reproduire les erreurs du passé. Le temps n’est plus à la résistance. Il faut passer à l’attaque ! Une des premières actions à entreprendre quand nous serons au pouvoir ......."
Il y a une idée dans ce texte qui doit être mis au point par l'auteur. "Quand nous serons au pouvoir"
On sera au pouvoir un jour ???? Comment avec quel parti politique? Une grande coalition arc-en-ciel peut être? Un nouveau parti résolument indépendantiste?? Voyons donc c'est pas sérieux tout ça et dans le fond vous le savez!
Le Bateau est en train de coulé et on se chicane sur la couleur de la casquette du capitaine! Bien des militants sont confus par le manque flagrant de leadership de la part du seul parti politique indépendantiste au Québec et je le nomme C'est le PQ. Et oui il n'y en a pas d'autre et il n'y en auras pas d'autre d'ici la prochaine élection. La façon don le système est fait il n'y a aucune autre alternative que le PQ pour le mouvement indépendantiste!
Oui le PQ n'est pas assez pro actif sur le sujet de l'indépendance du Québec, mais est-ce que vous vous êtes déjà poser la question du pourquoi? Je n'ai peu être pas la Réponse mais j'ai peut être quelques indices pour vous.
Le sujet de l'indépendance du Québec n'est plus d'actualité depuis plus de dix ans dans tous les grands média Québecois. Et si le PQ se mettait à être plus radical et à parler d'élection référendaire il vont se faire éliminer lors de la prochaine élection comme les blocquistes l'ont été! Et là je vous jure que nous allons tous pouvoir dire Adieu à nos rêve. La job du PQ est de battre Jean Charest et sa gagne de crosseurs à la prochaine élection! Le PQ joue sur l'arène politique il doit être élue, il doit se battre contre toute la machine médiatique corporatiste du Québec et du Canada qui est résolument contre nous! J'ai tu besoin de faire un dessin?!
Notre jobs à nous militant de l'indépendance du Québec est de remettre le sujet à jour dans la société. Mettre au défis nos concitoyens Fédéralistes d'expliquer les conséquences de leurs options pour notre peuple. Nous devons être visible et convaincre les gens dans notre entourage personnel, dans les média traditionnel et les média sociaux. Quand nous les militants soit en groupe soit comme individu on se remettra au travail et que le sujet de l'indépendance du Québec sera à nouveau d'actualité et que les média ne pourrons plus l'ignorer. Il sera très facile pour le coté politique de notre mouvement (Le PQ) d'être plus agressif sur le sujet de l'indépendance du Québec. Il me semble que c'est pas compliqué à comprendre!
Alors au travail! C'est dans l'action on le fera notre pays.
Archives de Vigile Répondre
5 septembre 2011Vos deux premiers paragraphes seront perçus par plusieurs comme trop pessimistes mais, selon moi, leur lecture laisse la bonne impression sur l'état de ce parti. Je rajouterais cependant que ce navire en perdition qu'est le PQ garde dans son orbite des «espérants» qui n'en finissent plus de lui inventer des portes de sortie honorables depuis dix ou quinze ans. Peine perdue. Le dynamisme politique qui pourrait être tant utile ailleurs, se canalise dans la voie sans issue qui consiste à espérer que le PQ se métamorphose en un combatif parti indépendantiste, mais ils se rallieraient à moins tellement les attentes sont à la baisse en ce qui concerne le navire amiral. Il semble que l'on attende encore un signal, seulement un signal, aussi faible soit-il...
L'acharnement thérapeutique qui se pratique sur le PQ depuis nombre d'années n'est pas accidentel. Il s'explique par le refus de penser l'indépendance hors du PQ, position largement justifiée par l'urgence nationale et le manque de temps. Cet esprit de la «dernière chance» et du rapprochement d'une échéance fatidique sont à la source du conservatisme politique qui paralyse les indépendantistes. Trop long de former un autre parti politique, trop long d'envisager les choses indépendamment du PQ, trop long et inutile de se forger une véritable doctrine de l'indépendance, etc. Par ce parti pris pour la précipitation, on s'invente des raccourcis qui nous éloignent des bonnes décisions et des bonnes orientations politiques pour le Québec. Le travail de fond et à long terme est écarté au profit d'expédients.
L'argumentaire du «manque de temps» est erroné. Il relève d'une mauvaise appréciation de la situation nationale et internationale, il continue de voir l'indépendance à la manière et dans le contexte du siècle dernier alors que le monde a grandement changé. Il faudrait en prendre acte.
GV
Archives de Vigile Répondre
5 septembre 2011Certains indépendantistes veulent continuer avec un vieux char. C'est leur droit. Mais, ils vont prendre le champ. Il vaut mieux se fabriquer un char neuf, avec quelqu'un sur le volant, plutôt que se laisser guider par un quelqu'un qui n'a PAS de sens et de flair politique, dirigeant un vieux taco.
NT
@ Richard Le Hir Répondre
5 septembre 2011M. Savoie,
Peut-être avez-vous raison, mais la moindre des choses, tant pour eux que pour nous, c'est de leur laisser l'occasion de répondre, étant entendu qu'une absence de réponse constituera une réponse de toute façon.
Pour l'instant, votre hypothèse n'est encore qu'une possibilité parmi d'autres.
Richard Le Hir