Jean Charest fustige l'UPAC

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Victoire ! Les soupçons de corruption ont tué sa candidature


En annonçant qu’il ne briguera finalement pas la chefferie du Parti conservateur, Jean Charest s’est attaqué mardi à la crédibilité de l’enquête de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) sur le financement de son ancienne formation politique.  


L’ex-premier ministre du Québec a qualifié l'enquête Mâchurer de «partie de pêche», dans une entrevue accordée mardi à Radio-Canada, en plus de défendre bec et ongles son «ami» et ex-argentier du Parti libéral du Québec (PLQ) Marc Bibeau.      


«Je n’ai jamais douté un seul instant de l’honnêteté de M. Bibeau», a-t-il affirmé en commentant pour la première fois en six ans l’enquête policière sur les liens entre le financement du PLQ et l’octroi de contrats publics.      


La semaine dernière, les témoignages sous serment qui ont permis aux policiers de perquisitionner les bureaux de M. Bibeau ont été dévoilés dans les médias à la suite d’une décision de la Cour suprême. Une dizaine d’ex-entrepreneurs y allèguent que l’ancien argentier libéral a fait du trafic d’influence pour financer le PLQ de façon occulte.              





  


«Je n’en crois pas un mot», a rétorqué M. Charest tout en réitérant que les enquêteurs de l’UPAC devraient mettre fin à Mâchurer, une demande d’abord formulée par la bouche de son avocat, la semaine dernière.      


Aucune accusation n’a encore été portée dans le cadre de cette enquête lancée en 2014 et les allégations n’ont donc pas été testées devant les tribunaux.      


«Qu’est-ce qui empêchait l’UPAC de porter des accusations au cours des six dernières années? Rien!», a lancé M. Charest, en soutenant que les enquêteurs se sont adonnés à une «partie de pêche» en interrogeant 300 personnes.      


Malgré tout, M. Charest assure que l’enquête Mâchurer n’a pas influencé sa décision de ne pas se lancer dans la course à la succession d’Andrew Scheer à la tête du Parti conservateur du Canada.      


N’empêche: il a férocement attaqué la crédibilité du travail de l’UPAC durant son entrevue à Radio-Canada, en rappelant notamment la démission de son ancien grand patron Robert Lafrenière.      


«Ai-je besoin de rappeler que l’UPAC est sous enquête? Que dans l’affaire Guy Ouellette, elle a écrit des affidavits pour lesquels elle a été totalement discréditée?», a-t-il martelé.            



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Long suspense  


Le bruit courait depuis décembre que l’ex-premier ministre québécois songeait à briguer la direction du PCC.      


Mardi, il a justifié sa décision de ne pas aller de l’avant par le fait que certaines de ses convictions personnelles ne s’aligneraient pas avec ce qu’est devenue la formation politique depuis qu’il l’a quittée.      


Jean Charest a dirigé le Parti progressiste-conservateur du Canada de 1993 à 1998, avant que la formation ne fusionne avec l'Alliance canadienne pour donner naissance au Parti conservateur d'aujourd'hui.      








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L’ex-chef du PLQ a aussi fait valoir que les règles de la course au leadership rendent difficile la candidature de toute personne issue de l’extérieur du PCC en raison de ses échéances serrées.      


Le prochain chef du PCC sera élu le 27 juin, lors d’un congrès à Toronto. Parmi les aspirants-chefs qui ont confirmé leurs intentions figure Peter Mackay, qui a aussi été chef des progressistes-conservateurs, en plus d’être ministre dans l’ancien gouvernement de Stephen Harper.      


Le Franco-Albertain et député de la région d’Ottawa, Pierre Poilievre, devrait aussi se lancer prochainement.




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