Les invasions américaines

Dérives démocratiques - la société confrontée à sa propre impuissance




Si les conservateurs avaient été au pouvoir et majoritaires, de jeunes québécois se feraient tués en Irak Comme les Américains! Bien que les conservateurs soient minoritaires au pouvoir, partis pour aider les Afghans à pacifier leurs régions et à reconstruire leur pays, les jeunes québécois se font maintenant tuer à faire la guerre. Comme les Américains! Ils sont arrivés aux affaires avec des surplus importants, les conservateurs les ont liquidés dans des dépenses militaires faramineuses. Comme les Américains!

Le Québec souhaitait un plus grand contrôle des armes à feu, les conservateurs ont élargi leur circulation. Comme les Américains! Le Québec réduisait la délinquance par la prévention et la réhabilitation, les conservateurs ont préféré ajouter des policiers et durcir la répression. Comme les Américains! Les Canadiens se croyaient protégés par leur charte et les conventions internationales, les conservateurs ont approuvé les tortures et le sort innommable imposé à un enfant soldat croupissant à Guantanamo. Comme le veulent les Américains!

Le Québec voulait signer le protocole de Kyoto, les conservateurs ont déchiré la signature du Canada. Comme les Américains! Les femmes, les minorités, le mouvement associatif et les artistes nourrissent le tissu social citoyen, démocratique et solidaire, les conservateurs ont sabré dans leurs programmes de soutien. Comme les Américains! Gavés de valeurs individualistes, marchandes et rétrogrades, l’organisation des conservateurs pullule d’éléments religieux fondamentalistes. Comme les républicains américains!

Avançant lourdement sans dévoiler leur véritable projet de société, les conservateurs font campagne en multipliant les manœuvre de diversion. Comme les Américains! La dernière, le coût de la députation bloquiste à Ottawa. De la publicité négative. Comme les Américains!

Le Québec ne mangera pas de ce pain. Depuis 18 ans, sans qu’il nous en coûte plus cher, nous votons Bloc. Pas par distraction, turpitude ou insuffisance intellectuelle. Mais très précisément pour ne plus nous faire voler notre identité, notre légitimité et notre rapport de force dans un pays qui ne nous a jamais reconnus autrement que comme une tribu. Avant le Bloc, il n’y avait personne pour défendre les intérêts et les consensus du Québec. Tous les partis, sans exception, ont défendu d’abord et avant tout le Canada. Avec les résultats historiques que nous avons connus. Le comble : le rejet du Québec de la constitution de 1982.

Comme les Américains, les conservateurs méprisent les électeurs, le politique et la démocratie. Comme les Américains, ils postulent que les électeurs et les électrices que nous sommes sont épais, crédules et sans projet. Le Québec n’est pas le Canada. Encore moins les USA. Et les invasions américaines n’y changeront rien.
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Par Gérald Larose,
président


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