Les trois conseillers lavallois visés par une enquête se retirent

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De Cotis, Tassoni, Galati : tous des bons petits Canadiens français...


Les conseillers David De Cotis, Isabella Tassoni et Paolo Galati ont annoncé qu’ils se retiraient du caucus du parti Action Laval puisqu’ils sont actuellement sous enquête, tel que rapporté hier par notre Bureau d’enquête.    


On pouvait lire dans nos pages que l’ex-président du comité exécutif David De Cotis était sous le coup d’une enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) et de la police de Laval concernant des interventions qu’il a faites pour le développement d’un secteur où il possède des terrains, sans déclarer son intérêt.   


M. De Cotis et deux autres conseillers, Paolo Galati et Isabella Tassoni, sont également ciblés par la Commission municipale du Québec (CMQ) pour avoir omis de déclarer des intérêts dans des terrains ou des entreprises à la Ville de Laval, ce qui contrevient à leur code d’éthique.    


Notre reportage a créé une onde de choc à la mairie, plusieurs collègues des conseillers se disant stupéfaits par la nouvelle, hier. Le Parti Laval, dans l’opposition, réclamait le retrait temporaire de M. De Cotis.   


Ils se retirent  


Finalement, ce sont les trois conseillers qui ont annoncé leur départ du caucus d’Action Laval afin de « de ne pas entraver le travail de leurs collègues au conseil municipal ».   


« Nous ne souhaitons pas perturber le travail essentiel de nos collègues au conseil municipal et comprenons pleinement l’impact de cette situation. Voilà pourquoi, à partir de maintenant, nous nous retirons du caucus d’Action Laval et allons collaborer avec les différentes instances afin d’éclaircir cette situation », ont conjointement déclaré par voie de communiqué M. De Cotis, Mme Tassoni et M. Galati.  


Le chef intérimaire du parti, Achille Cifelli, a affirmé « accepter pleinement » cette décision. « Il est très important de prendre le temps nécessaire pour faire la lumière sur toute allégation », a-t-il indiqué.   


Maire inquiet  


Hier, le maire Demers a tenu à rassurer de nouveau ses citoyens sur l’intégrité de son administration via une publication sur les réseaux sociaux.    


« Dans un conseil municipal, il est fondamental que chacun s’engage à lutter contre les manquements à l’éthique. C’est pourquoi de nombreuses formations, présentations et consignes sont données aux élus, afin que tous maîtrisent leurs obligations. Je réitère que cette affaire me trouble au plus haut point », a-t-il notamment écrit.  


La ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, a aussi été prudente dans ses déclarations pour ne pas nuire aux processus. « Comme pour tout dossier où il y a enquête en cours, je ne commenterai pas. Ceci étant, puisque la situation pourrait soulever des questions d’éthique et de déontologie, la CMQ a ouvert une enquête. »   


Tant David De Cotis que Tassoni et Paolo Galati plaident l’innocence dans cette affaire.  





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