À pensée tout croche, langage tordu
LA LANGUE PARLÉE AU QUÉBEC
Pourquoi ce déluge de pléonasmes et ce déferlement de superlatifs ?
Il n’y a plus aujourd’hui de questions importantes, mais seulement des questions « très, très, très » importantes qui suscitent forcément « beaucoup, beaucoup, beaucoup » de discussions. Cette enflure verbale étant devenue la norme, il est à prévoir que ceux qui pensaient se démarquer avec des doubles « vraiment » et des triples « beaucoup » finiront tôt ou tard par céder à la tentation d’en rajouter une couche et par répéter cinq ou six fois ces superlatifs désormais éventés.