Couillard devra remanier à nouveau son cabinet

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Couillard n'a pas fini de ramer dans la gravelle

(Québec) CHRONIQUE / Jean Charest avait qualifié «d'annus horribilis» son année 2010. Philippe Couillard pourra donner le même qualificatif à la session parlementaire en cours. Son gouvernement subit le ressac des méthodes de financement politique de Jean Charest, et son Conseil des ministres est dysfonctionnel à cause des déplacements provoqués par la maladie de Pierre Moreau et le retrait de Sam Hamad. Imaginez un peu la confusion que tout cela doit créer au sein du personnel politique et de la fonction publique.
Les attentes du dernier remaniement ne se sont pas concrétisées. M. Couillard voulait rajeunir son équipe, donner une plus grande place aux femmes, aux régions, et redorer le blason économique de son gouvernement. Mais ce faisant, il a démantelé son trio économique. Martin Coiteux a l'air de s'ennuyer dans le monde municipal, et Dominique Anglade passe son temps à justifier les ventes d'entreprises québécoises.
La reprise des travaux de l'Assemblée nationale cet après-midi, pour un autre épisode de quatre semaines, sera pénible pour les libéraux. La décision de Sam Hamad d'aller panser ses plaies en Floride au lieu de faire face à la musique au Salon bleu n'a fait qu'ajouter à la controverse.
La seule consolation des libéraux est d'avoir eu le temps de fermer les grands dossiers comme les conventions collectives des employés de l'État et l'atteinte de l'équilibre budgétaire. M. Couillard tentera donc de laisser passer la tempête jusqu'à l'été, dans l'espoir de reprendre l'initiative à l'automne. Mais pour ce faire, il devra procéder à un remaniement ministériel lorsqu'il saura à quoi s'en tenir sur Pierre Moreau et Sam Hamad. Un remaniement lui permettrait en plus de corriger certains cas, comme celui de Stéphanie Vallée qui déçoit à la Justice. Un remaniement ouvrirait la porte à d'autres jeunes, en ramenant sur les banquettes arrière les plus anciens qui n'ont pas l'intention de se présenter à nouveau en 2018.
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Reprendre l'initiative... C'est précisément ce qu'espérait Jean Charest à la fin de son «annus horribilis» de 2010 : «La nouvelle année va nous permettre de nettoyer l'ardoise sur un certain nombre d'enjeux. Je sais où je m'en vais. Le reste, je suis comme vous, je vis avec ce que l'actualité m'offre.»
Ce que M. Charest n'avait pas vu venir, c'est le printemps érable de 2012 et la montée des allégations qui ont mené à la création de la commission Charbonneau. Bien malin qui pourrait prédire tout ce qui attend Philippe Couillard. Mais il est possible que les enquêtes de l'UPAC et les procès de Nathalie Normandeau et de Marc-Yvan Côté lui réservent d'autres mauvaises surprises.
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