Monique Richard et Stéphane Bergeron expliquent leur vote sur la loi 204

un article de Nathalie Gilbert dans "L' Information de Sainte-Julie"

L'affaire Desmarais

Malgré son opposition au projet de loi 204
La présidente du caucus du PQ reste loyale à Pauline Marois
Nathalie Gilbert (Hebdos Montérégiens)
L'Information de Sainte-Julie - 28 septembre 2011
"Bien qu'elle ait voté contre le projet de loi 204, la nouvelle présidente du caucus du parti Québécois et députée de Marguerite-d'Youville, Monique Richard, ne remet absolument pas en cause sa loyauté envers sa chef, Pauline Marois.
«J'appuie totalement Mme Marois. C'est une femme courageuse, forte et résiliente. Malgré l'opposition de certains de mes collègues à ce projet de loi, je crois que notre parti sort gagnant de l'exercice de vote libre», estime-t-elle.
Être conséquente
Si Mme Richard n'a pas appuyé le projet de loi, qui vise à sécuriser l'entente entre Quebecor et la Ville de Québec relative à la gestion d'un amphithéâtre à Québec, c'est tout simplement pour être «conséquente et cohérente».
«J'avais déjà évoqué en juin que j'avais un malaise important avec ce projet de loi. Je considérais que la prévalence du droit des individus était niée. Tout individu doit avoir un droit de contestation. J'ai manifesté ma position au caucus.»
Lors des discussions entourant sa nomination à la présidence du caucus, Mme Richard dit avoir avisé Mme Marois qu'elle n'accepterait pas au prix de sa liberté de parole. Au moment de sa nomination, en août, le parti Québécois n'avait pas encore indiqué qu'il permettrait le vote libre sur cette question.
Négociations avec elle-même
La députée dit qu'elle a négocié intensément avec elle-même quand a été déposé le projet de loi 30, qui vise à préciser les règles d'octroi de contrats municipaux.
«Ce projet de loi n'a pas encore été débattu et on ne sait pas quelle forme il prendra. Tant mieux si ça corrige certains problèmes dans l'avenir, mais ce n'était pas suffisant pour faire changer ma position.»
Apprivoiser le vote libre
Mme Richard espère que la tenue d'un vote libre s'installera tranquillement dans les mœurs des parlementaires et des citoyens et qu'il perdra éventuellement son caractère exceptionnel.
«C'est une possibilité formidable de redonner de la crédibilité à la politique. Mais il y a du chemin à faire. Les libéraux ont été invités à voter pour une commission d'enquête indépendante sur l'industrie de la construction et on a vu ce que ça a donné.»
Des réserves
Stéphane Bergeron, député de Verchères-Les Patriotes, s'est quant à lui abstenu au moment du vote. Il dit avoir des réserves sur le projet de loi 204 depuis un moment déjà. «Ça n'a rien à voir avec l'amphithéâtre lui-même ou même l'entente. C'est davantage la façon dont ce projet de loi est arrivé à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale et sur sa nature exceptionnelle», a-t-il indiqué. La commission parlementaire tenue en juin a soulevé des «objections légitimes», a-t-il ajouté.
Le député dit avoir été rassuré par le fait que le projet puisse éventuellement être contesté devant les tribunaux, mais aussi par le projet de loi 30.
Pour M. Bergeron, ce n'était pas suffisant pour entériner le projet de loi 204, mais assez pour le mener à une abstention plutôt qu'à un vote contre.
Acheminé à la Tribune libre de Vigile, pour information par
Robert Barberis-Gervais, Marie-Victorin, 28 septembre 2011


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