Billet — Louis Lapointe

Dénégationnisme à la commission Bastarache



Seule la présence de l’opposition officielle comme participant pourrait rétablir l’équilibre au sein de cette commission, un allié objectif pour son procureur, l’épaulant ainsi par ses objections et ses contre interrogatoires lors de son travail d’enquête. Or, Me Battista ne pourra pas non plus bénéficier de l’appui du Barreau du Québec dans la recherche de la vérité, devant essuyer, seul, toutes les objections des procureurs du gouvernement, du parti libéral, de Jean Charest et de Marc Bellemare, lorsqu’il voudra prouver qu’il existe bel et bien un réseau de trafic d’influence au sein de l’actuel gouvernement libéral et que Marc Bellemare et Jean Charest y ont participé à titre de complices.

Qui a peur de Marc Bellemare?



Contrairement à ce que nos bons analystes politiques proclament haut et fort, il est évident que les participants et leurs procureurs invités à la commission Bastarache n’ont pas l’intention de démolir le témoignage de Me Marc Bellemare. Pas parce qu’ils ne le peuvent pas, mais bien parce qu’ils ne le veulent pas, puisqu’ils risqueraient, par le fait même, de démontrer que, lorsque les libéraux sont au pouvoir, ils nomment majoritairement des juges libéraux, pas toujours les meilleurs sur les courtes listes! Ils ne veulent surtout pas contribuer à faire la preuve d'un système organisé de nominations politiques qui favorise des libéraux.

La présidente de Desjardins, Monique Leroux, première femme à devenir premier ministre du Québec ?



Selon une rumeur naissante, Monique Leroux, présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins, pourrait devenir la première femme premier ministre du Québec s’il n’en tenait qu’à Jean Charest qui souhaiterait recruter lui-même son successeur aux prestigieuses fonctions de premier ministre qu’il désire quitter avant la fin de son présent mandat et, par le fait même, couper l’herbe sous le pied de sa grande rivale, Pauline Marois, qui revendique elle aussi cet honneur comme chef du parti Québécois, un parti nettement en avance dans les sondages.

Les Québécois listés à Toronto?

« Nous ne sommes pas au gouvernement pour faire plaisir aux groupes de pression. Nous sommes là pour la majorité silencieuse.» : Maxime Bernier



Si le gouvernement canadien n’a pas besoin de recensement pour savoir ce qui se passe dans la chambre à coucher de la majorité silencieuse, il peut toujours compter sur le SCRS et la GRC lorsqu’il souhaite en connaître plus au sujet des plus tapageurs. Pas étonnant que Maxime Bernier encourage ceux qui veulent obtenir des informations sur la vie privée des Canadiens de les recueillir par eux-mêmes.

Commission Bastarache

Une brèche dans le mur de Chine du Bâtonnier!

Bellemarre refuse de témoigner*


Malgré toutes les compétences du Bâtonnier et du Barreau du Québec à contrôler le message, cela ne changera absolument pas le problème fondamental que pose cette commission. Il existe bel et bien, dans le présent cas, un conflit entre le devoir du Barreau de protéger le public et le fait que ce dernier soutienne la commission Bastarache en y participant, alors que tout indique que cette commission a de sérieux problèmes d’indépendance et d’impartialité.

Droits et libertés bafoués à Toronto

Pourquoi une charte?



Alors que nous avons surtout besoin des chartes à l'occasion de situations exceptionnelles, nous constatons que c’est justement dans ces moments-là qu’elles ne fonctionnent pas. Elles ne protègent pas la langue de la minorité francophone contre celle de la majorité anglophone, mais plutôt les privilèges des gens les plus riches qui veulent faire instruire leurs enfants dans la langue de la majorité. Quand des policiers emprisonnent arbitrairement, frappent et assassinent des innocents, ce sont eux qui sont protégés par les chartes, pas leurs victimes.

La barrière de la langue



Nous sommes déjà nombreux à penser que la gouverne provinciale mènera à un cul-de-sac, s’il fallait que le PQ mette également la question linguistique sur la glace par pur électoralisme, cela enlèverait définitivement toute crédibilité à ce parti, achevant ainsi le long travail de déconstruction du PQ amorcé il y a 15 ans au lendemain du référendum de 1995.

À propos du corporatisme dénoncé par Éric Bédard**

La tyrannie des systèmes



Alors que nous sommes persuadés que nous avons confié la gestion du système à des spécialistes, nous nous retrouvons avec une meute de politiciens, de lobbyistes, de resquilleurs et de chevaliers d’industrie. Ainsi, quand les spécialistes nous disent plus d’argent, plus de privé, plus de pouvoirs et plus de fusions, que doit-on comprendre ? La réponse va de soi, plus de corporatisme et plus de tyrannie des systèmes.

Le citoyen Marc Bellemare



Lorsque Marc Bellemare invoque la partialité de la commission Bastarache pour refuser d’y participer, je ne peux contester ses motifs. Nous avons tous vu où a mené la commission Gomery dans un contexte de partialité : les principaux intéressés se sont défilés. Là où je ne suis pas d'accord avec Marc Bellemare, c’est sur la notion de secret de l’exécutif. Hormis le secret professionnel, le secret ne devrait jamais être invoqué pour cacher des illégalités commises. C'est une simple question d'éthique et d'ordre public.

Médaille du Barreau et scandales des commandites

Jean Chrétien et Brian Mulroney, deux poids, deux mesures !

Deux premiers ministres, deux scandales, deux juges, deux enquêtes, deux blâmes et deux médailles.


Si le juge Gomery n’avait pas erré lors de l’instruction de l’enquête sur le scandale des commandites, comme dans le cas de Brian Mulroney, on parlerait probablement d’enquête du syndic, pas de la remise de la Médaille du Barreau à Jean Chrétien.

Commission Bastarache

Les jérémiades de Me Cimon



Même s’il feint l’offense, Pierre Cimon sait pertinemment que le fait qu'il soit fédéraliste a contribué à son succès professionnel. S’il a été choisi comme procureur principal de la commission Bastarache, c’est justement parce qu’il faisait partie du club, ses contributions au parti libéral en étaient l'évidente preuve.

Il renoncerait à son salaire supplémentaire!

Annonce voilée du départ imminent de Jean Charest ?



Il y a plusieurs façons de renoncer à un salaire, la démission en est une. À l'image de Jean Chrétien qui avait fait adopter sa loi sur le financement des partis politiques fédéraux juste avant sa retraite de la vie politique, Jean Charest laissera-t-il à son successeur un code d’éthique auquel il ne sera probablement jamais soumis, préférant tirer sa révérence que de révéler publiquement toutes ses sources de revenus personnelles?

Commission Bastarache

En attendant la vraie commission

Ajout: Un bien petit monde


Quand Marc Bellemare parle de clique, on comprend immédiatement qu’il évoque un autre réseau que celui du parti libéral du Québec, un petit monde qu'il connaît bien, celui de grands cabinets d'avocats. Heenan Blaikie est le cabinet de Pierre-Marc Johnson, Jean Chrétien, Michel Bastarache et de feu Pierre Trudeau. Ogilvy Renault, est celui de Bryan Mulroney, Yves Fortier et Pierre Cimon, procureur principal de la commission Bastarache.

Au Québec, fierté rime avec hockey !

L’étoffe des héros



Tous ceux qui participent activement à la vie politique savent d’expérience que sans espoir de changer les choses, il ne peut y avoir de véritable engagement politique, alors que sans un véritable engagement politique, nous ne pouvons pas légitimement espérer changer l’ordre des choses. S’il y avait une seule leçon à tirer de notre sport national, ce serait que les victoires se gagnent sur la patinoire, dans les coins, pas dans les estrades !

Le vrai scandale de la Cour d’appel du Québec!



Le jour où les bancs de la Cour Supérieure et de la Cour d’appel seront occupés par 50% d’indépendantistes à l’image de ce qu'est la société québécoise, je croirai à la justice, mais d’ici là, tant qu’on préférera nommé d'anciens avocats d'affaires des Hells plutôt que des indépendantistes au-dessus de tout soupçon, je ne pourrai affirmer sans m’étouffer qu’il y a apparence de justice. Il faut vraiment être colonisé pour confier tous nos litiges en matière constitutionnelle à une cour former de juges fédéralistes et croire que justice sera rendue en faveur du Québec, alors que ces cours ont fermé leur cénacle à double tour à tous ceux qui sont ouvertement indépendantistes.

Nous, c'était la pelle et le collier

Le Québec au temps des clubs privés



On se croirait revenu au temps des clubs privés / Avant qu’on pense à se séparer / Y avait les pauvres et les fortunés / Ceux qui pouvaient décider, les autres devaient s’incliner / La presse, le clergé, le gouvernement / Ils étaient tous dans le même camp / On leur avait réservé quelques divans / Dans le club des vrais dirigeants / On se croirait revenu au temps des clubs privés / L’Université y a remplacé le clergé / Bradant son âme contre l’argent des fortunés / Quel plaisir de consulter, quand tout est déjà décidé!

Commission d'enquête sur la nomination des juges

Michel Bastarache devrait démissionner!



Parce qu’il a été nommé par le premier ministre pour enquêter sur son propre gouvernement, Michel Bastarache n’a tout simplement pas l’indépendance voulue pour présider cette inutile commission qui ne sert qu’à divertir les Québécois des véritables problèmes qui minent le gouvernement de Jean Charest. Parce que sa nomination est fondamentalement viciée et que la légitimité du mandat qui en découle est compromise, Michel Bastarache devrait donc démissionner de la présidence de cette commission avant qu'il ne perde le peu de crédibilité qui lui reste encore (...)

Les Québécois se seraient fait rouler...

La taxe santé de Jean Charest, un bluff?



Jean Charest aurait imposé la taxe santé de 200$ aux Québécois dans le but d’en faire porter l’odieux au gouvernement fédéral qui refuse toujours de verser au Québec le dédommagement de 2.2 milliards$ pour l'harmonisation de la taxe de vente. Une somme grâce à laquelle il n'aurait pas eu besoin d'imposer cette impopulaire taxe qui pourrait mettre fin prématurément à sa carrière politique et causer la défaite de son parti aux prochaines élections provinciales. Une stratégie visant manifestement à faire avancer les négociations avec le gouvernement fédéral qui ne souhaite pas se retrouver devant un gouvernement du Parti québécois.

Québec

Notre conviction est notre force, le désert notre refuge et la liberté notre parole



Le fait que nous soyons confinés à un désert peu peuplé peut donner l’illusion à nos adversaires que nous ne sommes pas très dangereux. Nous savons tous d’expérience que ce n’est pas le nombre qui compte, mais bien la détermination des troupes et le caractère imprévisible de son action. Contrairement à la presse officielle, Vigile n’est soumis à aucun impératif politique qui risquerait d’affaiblir son discours indépendantiste.

Barrick Gold récidive

Noire justice!



Si Barrick Gold finance cette guerre contre Écosociété, ce sont les avocats dont elle a retenu les services qui la font.

Quand la rectitude devient censure

De la résistance à l’indépendance



Pendant que la Chine interdit le mot « démocratie » sur Google et les moteurs de recherche chinois, le Parti conservateur canadien, avec la collaboration de fédéralistes de tout acabit, s’attaquent aux indépendantistes québécois en leur reprochant d’utiliser le mot « résistant ».

Marc Bellemare souhaite-t-il vraiment passer aux aveux?

Le paradoxe de Bellemare



Jean Charest gagne-t-il du temps pour sauver son gouvernement ou prépare-t-il sa chute qu’il souhaitera la moins douloureuse possible ? Quoi qu'il en soit, tant qu'il n'y aura pas de commission pour recevoir son témoignage, Marc Bellemare ne témoignera pas. Une logique que voudront certainement suivre tous les membres du conseil des ministres qui seront convoqués devant le DGE. Ils ne témoigneront que devant une commission d'enquête dont leur premier ministre ne veut pas. Beau paradoxe!

Une facture de 2.7 millions$ à l'UQAM

Lucien Bouchard, le rainmaker



Si Davies, Wards, Phillips et Vineberg a pu profiter assez rapidement des services de Lucien Bouchard, parce qu’il était avocat, Osler, Hoiskin et Harcourt a décidé d’engager Monique Jérôme-Forget, une non-avocate, immédiatement après sa démission du conseil des ministres, au lieu d’attendre deux ans avant qu’elle puisse faire des activités de lobbyisme auprès de son ancien gouvernement. Un investissement à moyen terme qui finira bien par rapporter, lorsqu’elle pourra légalement utiliser ses contacts pour décrocher de lucratifs contrats (...)

La discrimination que les chartes autorisent

Quelle égalité pour les femmes?



Il n’y a pas de liberté de culte lorsque ce culte est imposé à un sexe par un autre sexe au sein d’une communauté dont la religion dominante permet d’ériger le sexisme en système en l’inscrivant dans les mœurs de cette même communauté, cette religion étant devenue au fil des siècles le ciment culturel de l’asservissement des femmes. Comment ne pas aussitôt constater qu’au sens de nos chartes, il s’agit là d’une forme de discrimination systémique qu’on encourage au nom de la liberté de religion inscrite dans ces mêmes chartes?

Réponse au comité consultatif du ministre des Finances

Des universitaires voient les choses autrement!



Sous la direction de Robert Laplante, directeur de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC), huit universitaires ont pris l’initiative de proposer un autre modèle que celui du comité consultatif du ministère des Finances. Selon Robert Laplante, " le rapport du comité consultatif sur l’économie et les finances publiques devait être éclairant, rassembleur et mobilisateur. Il n’atteint pas cet objectif. Une lecture partielle et faussée des défis économiques marque l’ensemble de la démarche. Cette lecture se fait sans prendre en compte les résultats scientifiques." Voici ce rapport.

Le combat pour une école publique gratuite est un projet républicain



Le combat pour une école publique gratuite est un projet républicain au même titre que celui de la souveraineté du Québec, de la langue française commune à tous les Québécois et des soins de santé gratuits pour toute la population, puisqu'elle est l’espace public idéal pour vaincre la pauvreté, l’ignorance et le racisme. Contrairement à ce qu'on essaie de nous faire croire, il ne s'agit pas d'une vache sacrée, mais bien d'une valeur commune que nous ont léguée nos ancêtres, celle du partage. Augmenter inconsidérément les droits de scolarité à l'ordre universitaire met en péril ce projet républicain.

La caste

Hausse sauvage des droits de scolarité en vue?


Pas besoin d’être professeur d'université ou avocat dans un grand cabinet de Montréal pour comprendre que si ceux qui ont un diplôme universitaire risquent de gagner de gros salaires, il y a de fortes chances que ceux qui ont de gros salaires soient déjà allés à l’université. Devant une telle évidence, on se demande bien pourquoi les étudiants devraient être les seuls à payer pour les retards que le réseau universitaire accuse depuis 1985. Comme l’Université est un bien collectif qui profite à toute la société, il serait normal que ceux qui en ont le plus profité - les hauts salariés – paient plus d'impôts pour les supporter.

Les voies de Lucien Bouchard sont impénétrables!



C’est parce qu’ils sont fédéralistes que les organisations et les cabinets professionnels peuvent obtenir plus facilement de nombreux et faramineux contrats auprès de tous les paliers de gouvernement. Ils n’ont pas à attendre qu’un seul parti, le PQ, soit élu une fois sur deux pour espérer obtenir des contrats. Aucune entreprise ne peut devenir rentable si elle ne vise que la moitié du marché et a comme objectif de travailler une année sur deux, attendant patiemment que la règle de l’alternance s’applique à Québec, faisant une croix sur les contrats fédéraux parce qu’elle est ouvertement indépendantiste.

Le français à Vancouver

On s’en fout !



Pendant que de pauvres imbéciles continuent de chérir leur rêve canadien, ici, au Québec, nous vivons de plus en plus le cauchemar canadien, le même mépris de notre langue que les francophones des autres provinces canadiennes ont subis durant toute leur vie et qui les ont conduits à leur lente disparition, quand ce n’est pas à leur totale extinction. En ce sens, le spectacle auquel nous avons assisté à Vancouver, lors de l’ouverture des Jeux olympiques, reflétait bien la réalité canadienne (...)

En guise de réponse à mes lecteurs

Relire Robert Laplante*

Revoir le cadre stratégique*


« On peut donc concevoir un cadre stratégique défini en fonction de l’exercice du droit à l’autodétermination dans un contexte où le Québec est à lui-même sa seule référence. Il faut le dire haut et fort : les souverainistes placent les Québécoises et les Québécois au centre de leur monde. C’est dire que l’action d’un gouvernement souverainiste doit viser essentiellement à mettre en place les lois, les institutions et les moyens qui permettront de le faire. C’est en ce sens qu’il mettra à mort la logique provinciale. Ce n’est pas la population de la province de Québec qui sera conviée à dessiner le Québec indépendant mais bien le peuple québécois tel qu’il peut s’exprimer dans les formes qu’il est seul à définir et à contrôler.» *Robert Laplante