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Pierre Boucher, Francine Bouchard, André Chénier, Michel Héroux, Marie Leclerc, Marc Roland et Conrad Verret - le 17 mai 2011
Comme s'il était propriétaire de la ville et seul dépositaire des taxes de ses contribuables, le maire de Québec ne peut souffrir que son projet de construction d'un amphithéâtre soit retardé par des contestations devant les tribunaux.
Bénéficiant de la complicité du PQ, dont les fondements démocratiques paraissaient jusqu'à ce jour inébranlables, il se fait le promoteur d'un projet de loi qui soustrairait l'entente conclue par la Ville avec Quebecor à tout examen judiciaire de sa légalité. Si un tel projet de loi devait être adopté par l'Assemblée nationale, des citoyens seraient privés de leur droit fondamental de penser, de parler, de s'opposer à leurs élus, d'ester en justice. On croit rêver!
La manoeuvre témoigne de la mesure du maire: elle est odieuse et pousse à l'extrême l'autoritarisme ambiant. Toutefois, l'appui du PQ surprend. Certes, ses dirigeants n'ont pas tardé à se montrer favorables à la construction d'un nouvel amphithéâtre, même si celui-ci devait être financé à 100 % par les deniers publics et offert en cadeau à une entreprise, Quebecor, qui domine d'ores et déjà la télévision (TVA) et la presse (Le Journal de Québec) locales. Mais de là à placer le maire à l'abri du droit et des recours citoyens devant la justice, il y a un océan.
Y aura-t-il un seul député de l'Assemblée nationale, foyer de notre démocratie, pour s'opposer à un tel intolérable dérapage?
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Pierre Boucher, Francine Bouchard, André Chénier, Michel Héroux, Marie Leclerc, Marc Roland et Conrad Verret - le 17 mai 2011
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